1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 08:24

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Les Grands Lunaires

Christine Van Acker a le statut d'artiste. Aux yeux de l'administration, elle est une demandeuse d’emploi qui est amenée à se justifier " de ne pas exercer un vrai métier ". - © © J.-L. B.

Christine Van Acker a écrit un pamphlet sous le titre La dernière convocation, publié au Cactus inébranlable. Avant d’être un livre, la dernière convocation est une réponse au Forem qui l’avait convoquée une énième fois.

 

Christine Van Acker œuvre en littérature, publie des livres, anime des ateliers d’écriture, réalise des créations radiophoniques… mais aux yeux de l’administration, elle demeure une demandeuse d’emploi qui est amenée à se justifier " de ne pas exercer un vrai métier ".

Elle avait le statut d’artiste mais un jour, elle a pris le temps d’écrire sa réponse, acerbe, audacieuse, qui pointe les rouages du chômage toujours prêts à broyer de l’artiste. Car du chiffre s’impose là aussi... 

D’autres depuis, comme le musicien Quentin Dujardin, se sont également exprimés.

"J'ai décidé qu'une convocation de plus pour justifier mon activité professionnelle auprès du FOREM serait la dernière.

Aussi, plutôt que de m'astreindre à inventer un dossier et me joindre à la schizophrénie ambiante, j'ai préféré écrire "La dernière convocation".

Un texte qui a beaucoup circulé sur la toile, un texte interpellant sur le statut des artistes, de ces intermittents sommés de se justifier auprès des autorités "compétentes".

Un texte que j'ai remis au FOREM en lieu et place du dossier attendu. Un texte que d'autres artistes ont imprimé et déjà joint à leur dossier.

A partir du mois d'octobre 2017, la Belgique comptera une "chômeuse" de moins et une indépendante de plus."

Christine Van Acker

Pascale Tison vous propose un tour de la question avec Christine Van Acker, Quentin Dujardin, Veronika Mabardi et Alain Dantinne.

Extraits du pamphlet de Christine Van Acker

"Quand les gens sortent de chez vous, sont-ils encouragés à s'élever, à s'améliorer plutôt qu'à rentrer dans le moule d'un système qui obéit à la loi du marché sans tenir compte de la singularité de chacun ? Nous nous sentons tous (artistes ou non) humiliés par vos pratiques, infantilisés, et non responsabilisés.

Nous aurions besoin de confiance plutôt que de méfiance. Entourés par la confiance, nous nous sentirions portés, nous prendrions de l'ampleur. Si c'est la méfiance qui nous tient à l'œil, nous demeurerons tétanisés, nous ne bougerons plus."

•••

 

"Aujourd'hui, 24 avril 2017, est le jour de la convocation, ma convocation.

Il est 9 heures 35. Je suis à l'heure. Je me suis habillée correctement, sans trop de chichis. Mes vêtements, pour la plupart achetés en seconde main, n'en ont pas l'air. Aussi, lorsque je sors de chez moi, je puis me mêler indistinctement aux autres personnes, celles qui sont sous contrat d'emploi, les indépendantes, les pensionnées, les étudiantes, les écolières, les mères... M'accompagnent mes fantômes qui, à leur tour, vont se mêler aux fantômes des autres dans une belle et invisible conversation d'ancêtres. Rien, dans mon apparence, dans mes attitudes, ne pourrait faire penser que je suis actuellement, comme vous avez décidé de me le faire croire, une demandeuse d'emploi."

•••

"J'ai décidé de consacrer ce qui me reste de vie (j'insiste) à ne pas participer à cette dislocation de nos droits sociaux, de nos solidarités, à ne pas creuser encore le fossé entre les nantis et les de plus en plus précaires, de mettre mon temps à profit, et non pas dans le profit, d'une amélioration de notre société et non à sa dégradation. C'est pour cette raison que je ne veux plus le perdre en répondant à de vaines convocations, en signant des contrats qui prouveraient que je suis bien " activée ". Je le suis, bien active, c'est-à-dire vivante.

Tous, nous devrions avoir ce courage, nous aurions tout à y gagner. Imaginez-vous cette foule de nouveaux non-chômeurs dans la rue. Imaginez alors ce que vous pourriez faire, vous, de votre emploi devenu inutile. Nous rejoindriez-vous ? Nombreux, nous nous tiendrions bien chaud.

 Aujourd'hui est le jour de ma dernière convocation."

•••

Extrait du témoignage de Quentin Dujardin

"Je pense qu'il y a une volonté politique de détricoter, de détruire davantage le monde de l'art. C'est l'interprétation de ce fameux statut qui se détériore. C'est une épée de Damoclès qui s'amplifie au-dessus de votre tête tous les 6 mois, un an, et qui vous demande de prouver sans cesse, de façon absurde, quel est votre métier. C'est une forme de gestapo étatique par rapport à un travail qui est le mien, celui d'artiste, et qui est clairement oublié. On souhaite vraiment nous mettre sur une voie de garage et espérer qu'on n'aura plus grand chose à dire.

Je pense que c'est une volonté néo-libérale qui nous dépasse et qui dépasse Monsieur Michel. Ce sont des intérêts économiques qui ont tendance à valoriser un mode de pensée beaucoup plus facile à vendre économiquement que de laisser des gens être créatifs et proposer une autre vision du travail. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, c'est la question du travail."

_____________________________

 

Article: La Première



 

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15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 10:12

Aurore, Gigi, Daniel, Eric et Rémi

de la Commission Régionale des Travailleurs Sans Emploi de la Province de Luxembourg

Pascal

du Centre d'Education Permanente et de Promotion Sociale des Travailleurs

Isabelle

du Théâtre Croquemitaine

Vous présentent la pièce de théâtre-action :

Des armes et des mots, c'est pareil !

Des armes et des mots, cest pareil !

Depuis le 1er mai, certains membres de notre Commission sont remontés sur les planches pour (re)faire de l'expression théâtrale un outil de militance à part entière.

Après la Criée aux Esclaves et la Valse à Militants, nous nous sommes engagés dans un nouveau spectacle Des armes et des mots, c'est pareil ! visant à dénoncer la façon dont le pouvoir s'approprie le vocabulaire et le transforme. Nous voulons ainsi montrer que les mots sont loin d'être neutres et que les évolutions du vocabulaire ne permettent pas toujours le progrès.

Après une première série de représentations ayant rencontré un beau succès, nous nous produirons lors du festival de théâtre-action HORS LIMITES, qui se tiendra au Centre Culturel d'Athus ces 24 et 25 juin.

A cette occasion, nous nous produirons 3 fois : le samedi 24 à 15h et 18h, et le dimanche 25 à 14h.

 

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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 10:43

Robert Vertenueil, qui sera très probablement bientôt élu membre du Secrétariat Fédéral de la FGTB, était invité de l’émission RTBF A votre avis le 5 février dernier. A cette occasion, il répondait aux questions qui lui étaient posées par 4 journalistes, le dessinateur Pierre Kroll et un représentant étudiant.

Il commence par défendre les actions de la FGTB, menées dans un contexte politique difficile. Regrettant qu’elles aient été mal comprises, puisque 90% de l’activité syndicale consistent en négociations. Cependant, la discussion a été rompue par ce Gouvernement, ce qui entraine une réaction. On peut évidement discuter de la manière dont celle-ci s’exprime, mais l’important est de résister face à un Gouvernement pratiquant la régression sociale.

Il reconnaît toutefois qu’il existe un besoin de transformer les manifestations telles qu’elles se déroulent actuellement et de moderniser l’image syndicale, qui est parfois perçue comme ringarde par la population.

 

Ensuite interrogé sur ses rapports avec le PS, il ne cache pas en être un allié objectif, mais ne fait toutefois pas confiance à toutes les personnes qui le représentent. Si pour le lui le PS a permis un certain progrès social, certaines personnes lui donnent actuellement une image désastreuse. Selon lui, un socialiste ne doit, par exemple, pas exercer la fonction de bourgmestre tout en étant homme d’affaires, comme le fait Stéphane Moreau. Il estime également qu’Elio di Rupo doit faire partir ces gens.

 

Ses rapports avec le PS étant connus de tous, il précise que le seul mandat qu’il ait exercé pour ce parti était celui de conseiller communal. Mais à l’heure actuelle, il est tout sauf à la solde du PS et entend porter le projet de la FGTB, auquel peuvent bien entendu se rallier les partis politiques qui le désirent, en ce compris le MR.

 

Vient ensuite l’épineuse question du service minimum en cas de grève, pour lequel Robert Vertenueil prône pour trouver un juste milieu : le droit de grève doit être respecté, mais dans le même temps, les travailleurs pensent déjà à un service minimum puisque, en cas de grève, ils veillent déjà au maintien de leur outil de travail. Une véritable négociation semble donc nécessaire pour définir un cadre à ce service minimum.

 

Pour ce qui est des possibles deux réalités sociales différentes au Nord et au Sud du pays, Robert Vertenueil répond par la négative. Ce sont les mêmes réalités relatives au dumping social et à la sécurité. Un mouvement existe aussi en Flandre et il y a une collaboration.

 

Faut-il doter les syndicats d’une personnalité juridique ? Il faut constater qu’elle existe déjà, puisque la FGTB est un employeur et possède des biens, répond Robert Vertenueil. La demande, émanant de la NVA, a en réalité pour but essentiel de pouvoir poursuivre les syndicats pour des délits commis par des individus…

 

Le représentant étudiant l’interpelle sur les grèves du TEC à Liège, qui sont très mal acceptées par certains étudiants. Mais, répond Robert Vertenueil, s’il n’y avait plus de grèves dans ce secteur, ne risquerait-on pas la suppression pure et simple de celui-ci ? Le problème est le même pour les chemins de fer et les gares.

 

Inquiet pour son avenir (boulot, chômage,… rien ne semble plus garanti désormais), l’étudiant qui, comme le souligne Pierre Kroll, semble appartenir à la fraction dure de la FGTB, est favorable à une poursuite des actions et ne comprend pas pourquoi les syndicats ont stoppé la dynamique en 2014. Ne se sont-ils pas tromper en s’assayant à la table des négociations avec le Gouvernement ?

 

Robert Vertenueil se déclare satisfait de rencontrer un jeune qui ne qualifie pas l’action syndicale de ringarde, mais rappelle que la décision de faire une action émane d’un processus démocratique au sein de la FGTB, auquel s’ajoute la question du front commun. Il s’agit donc d’une équation compliquée, il faut combiner la demande de réaction contre la politique gouvernementale avec les reproches de gêne occasionnée par les grèves et manifestations…

Futur successeur de Marc Goblet, qui est vraiment Robert Vertenueil ?

Comment Robert Vertenueil se situe-t-il en comparaison de ces prédécesseurs ? Comparé à Jean-François Tamellini, qui a assuré l’intérim pendant la convalescence de Marc Goblet, qui est souvent perçu comme cinglant, et même saignant, Robert Vertenueil se définit comme plus doux, mais tout aussi pointu ; nous avons affaire à un gouvernement rétrograde et menteur, déclare-t-il.

 

Et vis-à-vis de Marc Goblet ? Il tient d’abord à lui rendre hommage. Marc Goblet cherchait le compromis, c’était également un porte-parole de la base, mais il se heurtait au refus du gouvernement et des employeurs de négocier. Ila beaucoup apporter et son expérience, ainsi que sa connaissance des dossiers, manqueront, même s’il restera un syndicaliste. Tout comme lui, Robert Vertenueil apparaît serein et déterminé. Il s’en différencie cependant sur la question de la rénovation de l’image du syndicat et des nouveaux modes d’action.

(Pour la comparaison des points de vue, je vous renvoie vers un précédent article consacré à l’émission l’Invité d’RTL-TVI du 02.04.17 qui recevait Marc Gobelet)

 

Enfin, quel avis porte Robert Vertenueil sur certains leaders politiques ? Marie-Hélène Ska ? Professionnelle. Bart de Wever est un danger et Charles Michel est associé au mensonge. En ce qui concerne Raoul Edebouw ? Un révolté.

 

Après avoir entendu tout cela, Robert Vertenueil semble donc se situer dans l’héritage laissé par Marc Gobelet, même s’il veut manifestement moderniser la FGTB. Ses positions anti-libérales sont manifestes, sa volonté de renouer avec le front commun aussi, de même que son absence de préjugé sur le PTB. L’avenir de la FGTB avec Robert Vertenueil à sa tête s’avérera sans doute intéressant.

 

Bernadette Lacasse

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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 10:48

Arlon, le 20 février

 

Je viens d'écouter de bout en bout l'émission de La Première "Dans quel monde on vit".

Je souscris entièrement à la critique développée par Matéo Alaluf contre l'allocation universelle. Comme lui, je considère que la priorité est de défendre la sécurité sociale, les services publics, la hausse des minima sociaux, la diminution du temps de travail et la lutte pour l'égalité des droits (notamment à travers l'individualisation des droits).

 

Je considère aussi, comme lui, que le revenu universel représente un risque d'institutionnalisation de la précarité (le montant alloué n'atteignant jamais le seuil de pauvreté et risquant même d'entraîner, en outre, une baisse des salaires…).

 

Même s'il peut rendre service aux exclus du chômage, dont le problème devrait être pris en charge par la sécurité sociale, cela reste limité et non extensible à l'ensemble de la population. Comme Matéo Alaluf le dit d’ailleurs très bien, verser 4 millions aux belges qui en ont besoin n'est pas équivalent à en verser 11 millions à tous (dont certains n'en ont nul besoin).

 

Je considère, comme lui, que la gauche se fourvoie en se plaçant sur le terrain de la lutte pour l'égalité des chances, plutôt que sur celui de la lutte pour l'égalité des droits (c'est-à-dire en fonction des besoins). Le revenu universel représente pour moi une mauvaise réponse à un vrai problème, à savoir : la destruction actuelle, par le néo-libéralisme, de la sécurité sociale, qu'il faudrait au contraire renforcer.

 

Je félicite Matéo Alaluf pour son travail critique de réflexion et souhaite le voir communiquer son analyse à Benoit Hamon, qui, selon moi, se fourvoie. Preuve en est, celui-ci a récemment reçu les félicitations de la droite, en la personne de Christine Boutin, pour la protection qu'il apporte aux femmes au foyer !

 

Évidemment la situation sociale en France est encore pire qu'elle ne l’est en Belgique, puisque le RSA n’atteint que plus ou moins 500 euros par mois et que les allocations chômage sont limitées dans le temps. Là aussi, la solution réside dans le renforcement de la sécurité sociale.

 

Bernadette

 

 

P.S. Il n’est malheureusement plus possible d’écouter l’intervention de Matéo Alaluf sur Auvio, mais vous pouvez toujours en écouter le podcast ci-dessous.

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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 10:26

Nous, les TSE Lux, nous faisons attention aux mots.

 

Dès lors, précisons qu’il est incorrect de dire que tout le monde a pratiqué l'austérité, puisque celle-ci nous a été imposée de force par une minorité de terroristes économiques. Par ailleurs, il est également inapproprié d'écrire qu'un ouvrier allemand gagne trois fois plus que son homologue roumain, puisque le travailleur roumain n’est pas logé à la même enseigne pour ce qui est de sa protection sociale et de son niveau de vie. Qui plus est, ils sont tous deux exploités et la richesse créée par leur travail est accaparée par des adeptes du totalitarisme libéral.

 

Ceci dit, et avec un peu d'esprit critique, cet article est particulièrement réjouissant car on y lit que les organisations syndicales régionales, nationales et européennes travaillent de concert pour offrir des propositions réalistes. Cela rappelle qu’il est toujours d’

d'actualité, pour chacun d'entre nous, de mener un vrai combat d'utilité publique. Contrairement à ce que nous rabâchent continuellement les menteurs de la pensée unique (de droite et totalitaire par-dessus le marché).

 

Eribert

En cas de défaillance du lien ci-dessus, retrouvez le texte de l'article dans son intégralité :

RTBF

 

Tout le monde a pratiqué l’austérité en Europe depuis la crise financière de 2008-2009. Et pourtant, la consommation intérieure est en berne et la croissance stagne. La Commission européenne elle-même s’en inquiète, tout comme l’OCDE ou le FMI d’ailleurs. Les syndicats partagent ce constat. Pour eux, non seulement l’austérité est impuissante à relancer la machine, mais elle aggrave la situation.

Pour Luc Triangle, secrétaire général d’IndustriAll Europe, qui regroupe 7 millions de travailleurs, "il y a dans l’industrie européenne déjà presque 10% de travailleurs qui touchent un salaire qui ne leur permet pas d’avoir une vie décente. 'Working poor' comme on dit en anglais. C’était un phénomène qui était connu jusqu’à maintenant uniquement aux États-Unis, mais c’est maintenant aussi une réalité en Europe. En plus, ce que nous avons vu aussi ces dernières années, c’est une très haute augmentation de la précarité, donc des contrats avec des salaires très bas. Ça n’a pas aidé du tout l’économie".

"Un travailleur en Allemagne est payé 3 fois plus qu’un travailleur en Roumanie"

Pendant que les syndicats parlent de précarité, les employeurs visent plutôt la flexibilité et la compétitivité de leurs entreprises... Il n'empêche, comme le disait Monsieur Ford, si les travailleurs n’ont pas assez de salaires, comment pourront-ils acheter les voitures qu’ils produisent à l’usine? L’austérité salariale a conduit à un désinvestissement des ménages, surtout dans certains pays d’ailleurs, car les écarts se creusent encore entre les pays les plus riches et les autres.

"Si vous prenez une fonction dans la métallurgie, on voit qu’un travailleur en Allemagne est payé trois fois plus qu’un travailleur en Roumanie, pour la même fonction, dans la même entreprise, avec la même productivité, détaille Luc Triangle. Donc nous voulons aussi attaquer cette différence de salaire parce que ce n’est pas juste, on doit aller vers une augmentation des salaires jusqu’à un niveau qui soit similaire, parce que ça va aussi éviter le dumping social qui est aujourd’hui une réalité pour beaucoup de travailleurs".

Les syndicats en position de force ?

Si les syndicats revendiquent un réalignement des salaires à la hausse, sont-ils vraiment en position de force pour négocier? La situation varie d'un endroit à l'autre. Il y a des pays en Europe qui sont très peu syndicalisés, surtout à l’Est. Mais les troupes sont mobilisées et elles comptent sur un effet d’entraînement. C’est en tout cas ce que dit Rudy De Leeuw, président non seulement de la FGTB, mais aussi de la Confédération européenne des syndicats.

"L’ensemble de mouvement syndical lance pour la première fois une campagne d’augmentation salariale. On a l’accord de l’ensemble des fédérations, donc c’est un mouvement de solidarité et un mouvement social du monde du travail. Notamment, en Belgique, on va aussi s’inscrire là-dedans en front commun, ça veut dire les 3 syndicats ensemble. Et on va donc faire des avancées de propositions, on va améliorer la situation des salaires, et notamment des salaires minimums comme première cible, pour mettre fin à la précarité. Et c’est ça la campagne qui va se dérouler dans l’ensemble des pays européens".

Le salaire minimum sera la première cible, mais l’inégalité salariale entre hommes et femmes sera aussi en ligne de mire. De quoi interpeller l’opinion publique, bien lasse, il est vrai, de l’Europe aujourd’hui.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 14:11

A l'initiative de l'ADAS (Association de défense des allocataires sociaux) et du RWLP (Réseau wallon de lutte contre la pauvreté), un appel au boycott du service communautaire a été lancé. Au rang des signataires de cet appel, entre-autres, le CEPAG, la FGTB Wallonne, les Jeunes FGTB, la Commission Wallonne des TSE,.. et beaucoup d'autres !

Nous vous invitons vivement à prendre connaissance de son contenu dans le document ci-joint.

Travail communautaire et PIIS (Projet individualisé d'intégration sociale)

Par ailleurs, Christine Mahy, Secrétaire générale du Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté, s'est exprimée à ce sujet sur La Première, dans Le Grand Oral du samedi 17 décembre dernier.

L'occasion pour elle d'entre autres rappeler les attaques portées par le Gouvernement Michel et d'insister sur l'importance de l'éducation permanente, dernier refuge des gens qui veulent faire de la politique selon elle.

Une émission que vaut la peine d'être (ré)écoutée !

 

Les TSE Lux

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 10:19

Il y a quelques années de cela, nous nous étions lancé dans un processus d'écriture théâtrale en vue de produire un spectacle dont le but était de dénoncer les mesures antisociales (exclusion du chômage, pressions pour trouver un emploi,...). Le résultat ? Notre "Criée aux Esclaves" ! Drôle et percutante, cette saynète est une redoutable satyre des mesures d'exclusion et des dérives du marché de l'emploi.

Depuis sa création, la pièce s'est vue offrir plusieurs actualisations et mises à jour, pour toujours coller au plus près aux mesures d'actualité et piquer là où ça percute. Le dernier lifting a été réalisé cet été et a joué pour la première fois lors de la journée de lutte contre la pauvreté organisée à Namur le lundi 17 octobre dernier.

Le CEPAG, la FGTB Wallonne, le Jeunes et plusieurs Régionales s'étaient joints au RWLP ce jour-là. L'occasion pour nous de montrer que les TSE Lux ne se sont pas endormis et qu'ils comptent bien continuer à dénoncer la politique antisociale !

P.S. La qualité vidéo n'est pas exceptionnelle, mais que cela ne vous empêche pas de profiter du spectacle.

Les TSE Luxembourg

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 12:03

C'est quoi la pauvreté en Belgique aujourd'hui ? Les pauvres ont-ils encore droit à la culture ?

La culture, pour nous les TSELUX, est notre arme favorite. Notre ancien président, Olivier Vangoethem, était invité sur Radio Panik le mercredi 12 octobre dernier, pour en parler à d'autres, aborder les TSELUX, leurs actions (notamment notre célèbre Criée aux Esclaves),...

L'article 27 ? La culture au rabais, vendue aux pauvres ? La culture offerte par les pauvres pour les pauvres uniquement ? Les pauvres peuvent-ils être acteurs de la culture ou ne sont-ils que des consommateurs passifs ?

Le théâtre-action ne touche-t-il qu'un public déjà convaincu ?

Une émission que vous êtes fortement invité à (ré)écouter

Eric Bertrand

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 11:49

Fin septembre, Marc Goblet - Secrétaire Fédéral FGTB - était invité de l’émission A votre avis diffusée sur la RTBF. L’occasion pour nous de nous pencher sur cette intervention et de vous livrer ici un résumé des propos tenus.

 

 

Confronté à Pierre Kroll, Marc Gobelet déclarait qu’il apprécie les caricatures et l’autodérision.

 

Au sujet de sa position, il estime avoir un mandat au service de tous les travailleurs et se déclare homme de conviction, mais pas de pouvoir. Il marque son refus de recourir à la méthode de l’insulte pour faire entendre sa voix, tout en reconnaissant que le contexte a été particulièrement difficile face à ce Gouvernement qui n’écoute pas, et en insistant sur le fait qu’il entend défendre tous les citoyens.

 

Face aux questions d’un représentant des étudiants l’interpelant sur les grèves qui ont empêché la participation de ceux-ci aux examens, il déclare qu’un homme qui reconnaît ses erreurs se grandit et qu’il y a parfois des dégâts collatéraux lors des grèves, mais que ce qui reste préoccupant est que 40% des jeunes soient sans emploi.

 

A la question de savoir s’il est le Robin des Bois des temps modernes, il répond qu’il défend un projet de société, assurant l’égalité pour tous, et que son objectif est de provoquer le débat avec le gouvernement, qui se dit légitime mais refuse la concertation. Y a-t-il eu concertation sur la loi Peeters ? Les mesures actuelles permettaient d’atteindre les objectifs fixés, mais nécessitaient la négociation des secteurs, qui ne sera plus possible avec la loi Peeters.

 

Egalement interrogé sur le PTB, Marc Goblet déclare que la force du parti réside dans sa proximité avec les travailleurs. Il en appelle toutefois à l’union de la gauche, à chercher ce qui rassemble plutôt que ce qui divise.

 

Interrogés sur l’efficacité de l’action syndicale, les téléspectateurs ont répondu par la négative à plus de 70%. L’occasion pour Marc Gobelet de se référer au front commun, de se déclarer ouvert et prêt à proposer des initiatives, à la condition que le gouvernement accepte d’écouter. Il dénonce la politique actuelle fonctionnant aux seuls profits des capitaux et demande au gouvernement de changer d’orientation, auquel cas les actions continueront.

 

Enfin, quand il lui a été demandé son avis sur quelques personnalités, il a qualifié Charles Michel de jeune Premier Ministre (ce qui constitue une absence remarquable de référence idéologique), Bart de Wever de flamingant et Raoul Hedebouw d’idéologue.

 

En complément à ce passage sur la RTBF, Marc Goblet est également apparu dans l’émission L’invité, sur RTL, pour y aborder la politique, Caterpillar et le budget.

 

Au sujet de la politique, il considère qu’il y a actuellement, de la part de certains partis flamands, l’exercice d’une politique communautaire par le biais du socio-économique. Quant à lui, bien que socialiste, il a toujours gardé son indépendance syndicale et n’a pas hésité à adresser des critiques au PS. Il le fait encore à  cette occasion en invitant les socialistes à se montrer plus proche des travailleurs ; rôle qu’assume actuellement le PTB, ce qui explique sa montée dans les sondages.

 

Concernant Caterpillar, la fermeture relève selon lui d’une logique purement financière et non des suites des risques de grève ; les travailleurs ayant fait un maximum de concessions en termes de flexibilité et d’heures supplémentaires.

 

Enfin, sur le trou budgétaire de 4 milliards, il refuse qu’il soit comblé en puisant dans la poche des travailleurs, mais plaide plutôt en faveur d’une harmonisation fiscale basée sur la progressivité.

 

Au travers de ces deux interviews, Marc Gobelet apparaît comme un homme de conviction, ouvert, non sectaire (il refuse d’entrer dans une polémique avec le PTB et reconnaît ses qualités), sachant pratiquer l’autocritique, mais déterminé à lutter contre le libéralisme sauvage.

 

Bernadette Lacasse

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 09:05
BOUGEONS NOUS !
C’est l’effet de la limitation dans le temps des allocations d’insertion, décidée par le précédent gouvernement fédéral.
Une mesure qui crée un bain de sang social sans précédent et qui traduit une politique injuste, cynique et absurde en pleine période de crise et de manque d’emploi. Pour plus d'info cliquer ici.
Voici le compteur mis en route au 1er janvier 2015. Chaque jour, de nouvelles personnes se font exclure.
Il faut que cela cesse. Nous continuons fermement à combattre ces décisions. Nous avons besoin de vous. Venez nous rejoindre, il y va de votre avenir.
la dégressivité renforcée des allocations de chômage s'est mise en place. Qu'est-ce qui change pour les chefs de ménage, isolés et cohabitants?

Compte à rebours en photos 

Logo tse luxCEPPST LogoJeunesFGTB logo2 CMJN Luxembourgfgtb-luxembourg ensemble on est plus fort soutiennent:
art-63§2
 
 

À QUI PROFITE LA DETTE ?
Image intro A qui profite la detteIl paraît que nous sommes condamnés à l’austérité. Condamnés à nous serrer la ceinture. Condamnés à faire des sacrifices … pour rembourser la dette publique.
 
Nous, on n’est pas d’accord. L’austérité, on n’en veut pas. Nous, on veut savoir pourquoi ...
           
Le groupe audit citoyen de la dette (Acide) de Marche-en-Famenne travaille depuis mars 2013 dans le cadre de la campagne pour un audit de la dette belge. Ils terminent l’écriture d’une pièce de théâtre et entament les répétitions. Les premières représentations sont prévues à la mi-juin.
           
Ils veulent, par leur travail de création, dénoncer les dettes publiques, les politiques d’austérité et leur impact dans la vie quotidienne de tout un chacun.
           
Ils se rencontrent les mardis dès 16h30 au Studio rue des Carmes à Marche.
           
Celles et ceux qui voudraient monter sur les planches peuvent encore les rejoindre. Pour plus de renseignements, contacter par mail Pascal Fontaine ou par téléphone au 084/31 43 45 (aux heures de bureau).
           
- Pour rejoindre le site "On veut savoir": cliquer ici
           
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C’était en octobre 2010 à Namur, devant le Parlement Wallon, où nous venions de participer à une cérémonie en l’honneur des victimes de la misère.Devant une cinquantaine de personnes, dont Eliane Tilleux, la Ministre ...
Bernard Friot propose donc d'en finir avec le «marché de l’emploi»Il défend l’idée d’un salaire universel à vie ...
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Le clip « Z'avez pas vu l'emploi ». a connu un très beau succès : il a été vu plus de 3.000 fois à ce jour. Mais, comme vous pouvez le constater, ...
 
 
Durant notre marche, nous proposons à des marcheurs, à des passants, de ...
 
 

 
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Fabien Tanase

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