12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 09:05

Fidèles à leur niche, justifient l’austérité pour le peuple et défendent les privilèges pour les riches. Offrez-vous un vaccin, avec le film de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat.

 

 

Info de Philip Dru

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 15:39

guide logo fr

 

Guide pour les sans-abri ici

 

Info: Le Front commun des SDF

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 09:59

Parcours hybrides. Un chouette titre. Le groupe Riposte invite à l'écriture de témoignages à propos du travail et du chômage et les compile sur un blog.

 

Nous saluons l'initiative. En plus les textes sont bien foutus.

 

Voici comment ils présentent leur initiative :

 

"Ce recueil est le début d’un chemin appelé à devenir rhizomatique. Il est la preuve qu’une autre parole sur le travail est possible, un début de preuve qui demande un prolongement, le vôtre. Il appelle à la rencontre et à l’échange avec tous ceux qui le lisent, et puis à l’émulation, non pas ici pour un nouveau programme politique, mais pour une première étape boule-de-neige, libératrice et nécessaire, où un « nous » grandissant et bigarré oserait dire ce que nous pensons, ressentons et vivons à propos du chômage et de son pendant, le travail, sous sa forme salariée ou sous celle de ses multiples hybrides : petit indépendant, indépendant complémentaire, franchisé, PFI, etc."

 

C'est aussi l'occasion pour nous de vous ré-inviter à lire les textes accouchés pendant notre atelier d'écriture de 2010 ...

 

Plus on découvre le travail de Riposte, plus on se dit que nous avons avec eux une belle communauté d'idées. Envie de croiser les chemins ... de la marche dans l'air ?

 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 15:54

Ce 3 décembre la Commission des Travailleurs Sans Emploi de la FGTB Liège - Huy - Waremme a interpellé les édiles communaux et CPAS. Voici le texte de leur interpellation. (Merci à Corine Barella pour l'info !).  

A monsieur le Bourgmestre de la Ville de Liège,

Mesdames  et messieurs les Echevins,

Mesdames  et messieurs  les Elus communaux,

Monsieur le  Président du CPAS

Mesdames et messieurs les Mandataires du CPAS

Liège, le 3 décembre 2012  

 

Résistez, arrêtez la chasse aux pauvres, soutenez-nous et boycottez l’austérité sous toutes ses formes !

 

Le gouvernement fédéral a pris des décisions lourdes de conséquences  en matière de droit de mener une vie conforme à la dignité humaine pour les personnes en chômage de notre ville. Pour rappel :

 

1.    Une réforme négative du système d’assurance-solidarité, par rapport à la volonté du Pacte social de 1944 qui visait à la prospérité de tous, car elle introduit la “Sécu au mérite “ avec l'allongement de trois mois de la durée du stage d'insertion des jeunes  qui implique l’obligation pour eux de « réussir » trois évaluations subjectives successives de leur comportement de recherche d'emploi avant d'accéder au bénéfice d'un revenu de remplacement.
2.    La dégressivité des allocations pour les chômeurs  admis sur base du travail : cette réduction jusqu'à 25% du montant total sera progressive et déterminée par le passé professionnel du demandeur mais tendra vers des minima forfaitaires pour tous.

3.    L'exclusion du chômage pour les chômeurs admis sur base des études à l’allocation d’insertion qui ne peuvent justifier un nombre de journées de travail suffisant pour une période de référence déterminée par la loi, et ce malgré, dans certains cas, des prestations en Intérim, à temps réduits… De plus ces trains de mesures sont accompagnés de projets visant à renforcer encore un peu plus le contrôle de la disponibilité des chômeurs en élargissant les groupes cibles et en renforçant la sévérité des sanctions. La recherche active de l’emploi suffirait-elle à le créer (sic) ?

La Ville de Liège compte 1/3 des privés d’emploi de l’arrondissement (chiffres Onem - septembre 2012 : 30.862 personnes indemnisées par l’ONEM, l’arrondissement de Liège = 90.399 personnes). En septembre 2012, le Forem a géré 13.162 offres d’emploi (-10,3 % par rapport à septembre 2011), et ce pour 226.499 chômeurs wallons (source Forem).  Nous dénonçons ce discours « café du commerce » qui vise à rendre le chômeur responsable de son non-emploi, les chiffres sont implacables, il n’y a pas d’emploi pour tous, et parfois l’emploi qui est disponible conduit directement à vos portes, par exemple les travailleuses en titre-service à temps partiel qui viennent chercher des aides complémentaires car elle ne peuvent pas vivre décemment de leur salaire couplé à une allocation de chômage, un comble !

Pour l’arrondissement de Liège, 2.800 cohabitants, 3.500 chefs de famille et 3.500 isolés  verront leur allocation diminuer dès décembre 2012 voire mars 2013 et quelques 8.000 jeunes admis sur base des études seront exclus au 1er janvier 2015 (et ce n’est que la première d’une succession de vagues d’exclusion massive).

 

Vous êtes directement impliqués dans la gestion des conséquences de décisions prises au plan fédéral. Il est difficile de chiffrer le choc de cette grande régression sociale sur le budget communal. Les économies de bouts de chandelle réalisées au niveau de la Sécurité sociale (quelques dizaines de millions d'euros!) créeront un véritable tsunami social qui impactera tous les pouvoirs locaux. Alors qu’on ristourne 10 milliards par an de la Sécu en réduction de cotisation sociales aux employeurs, alors même que le Bel 20 annonce des bénéfices en progression de 75% (in l’Echo 26/11/2012) pour des entreprises qui usent, entre autre, des intérêts notionnels. La FGTB a pourtant trouvé quelques 8 milliards via une réforme fiscale juste et équilibrée . Si elle n’est pas suivie, ce sont les plus précaires qui trinquent. Nous vous adressons ce cri d’alarme. Sans réaction nous craignons de vous revoir, dans vos services sociaux !

 

=> Voir nos campagnes : Impôt qui paie quoi ? http://www.fgtb-liege.be/admin/uploads/actu/tract2_copie.pdf et les principes d’une fiscalité plus juste http://www.fgtb-wallonne.be/sites/default/files/fichiers/principes_de_base_dune_fiscalite_plus_juste.pdf et  A qui profite la dette ? vidéo http://www.youtube.com/watch?v=V28vk6DVE1k

 

Les Travailleurs Sans Emploi de la FGTB Liège-Huy-Waremme vous demandent de dénoncer la politique d’austérité du gouvernement fédéral, voire de la combattre par tous les moyens possibles en prenant des mesures solidaires et sociales qui amortissent le choc pour les Liégeois  et renouent avec la fronde et le courage, signes distinctifs du  « Valeureux Liégeois ».

Nous  vous demandons dès lors d’entrer en résistance contre ce projet de démolition de toute cohésion sociale et de faire barrage à une exclusion sociale croissante et une pauvreté galopante.  Voici quelques pistes :

 

    Cesser les législations répressives à l’encontre des pauvres, comme l’arrêt anti-mendicité ou l’interdiction de la soupe populaire !

    Ne choisissez pas à l’instar de l’Onem et de la Ministre de l’Intérieur de privilégier la chasse à la fraude sociale des chômeurs sur base du statut cohabitant, préférez défendre avec nous l’individualisation des droits pour que la vie familiale ne pâtisse pas de la situation d’emploi ou de non emploi, une mesure sexiste qui met la femme à charge de son compagnon/conjoint et donc en état de dépendance financière totale ;

    Que la police s’attèle avant tout à traquer les pourvoyeurs de travail en noir et la grande fraude sociale des entreprises plutôt que de collaborer avec l’ONEM dans sa chasse à la fraude de survie des chômeurs.

    Augmenter considérablement le budget du CPAS pour faire face aux mesures du gouvernement;

    Inscrire  d’urgence un budget  pour l’aide urgente à ceux qui la demandent;

  Réfléchir au fait que le nombre de bénéficiaires du RIS du CPAS augmente proportionnellement aux sanctions /exclusions de l’ONEM  (50.815 wallons concernés, selon les  Chiffres Onem 2011).  Mieux informer  la population des conditions pour bénéficier de l’aide du CPAS.

    Engager plus de personnel communal pour augmenter la qualité et les services publics rendus à la population ; 

   Que les pouvoirs publics tiennent compte de la réelle pénurie d’emploi que connaît notre arrondissement et fasse preuve de compassion légitime et non de suspicion illégitime à l’égard des privés de salaires liégeois. Depuis le début de l’année, plus d’une centaine de milliers d’emplois ont été détruits sans oublier les faillites record des indépendants ou la diminution du nombre d’heures prestées en intérim. Faut-il en outre vraiment rappeler la fermeture de la phase à chaud d’ArcelorMittal et les autres fermetures/délocalisations qui défrayent la chronique alors que les profits sont au rendez-vous ?

♦   Augmenter l’offre de logements sociaux.

 

Combattez la pauvreté, pas les pauvres et soutenez-nous Travailleurs Sans Emploi (TSE) dans la dénonciation de mesures injustes et démesurées qui ne visent qu’à mettre tous les travailleurs à genoux sur l’autel de la compétitivité, au profit d’une minorité. Aidez-nous à renouer avec la prospérité pour tous. La Sécu est née de la volonté de protéger le travailleur de la misère, pas de l’appauvrir plus pour qu’il travaille à moindre salaire. Nous avons largement contribué à enrichir nos ex-patrons, aujourd’hui, nous utilisons légitimement notre droit à la Sécu !
Pour rappel, depuis trente ans, les travailleurs payent  déjà un lourd tribu à la sacro-sainte compétitivité des entreprises, via un choix de politique monétariste européenne qui échange un niveau de chômage structurellement élevé contre une inflation dite “maîtrisée” via le calcul du Nairu. (1)

Cette réforme du chômage fait partie d’un bien plus grand projet, celui de créer un tiers monde en Europe, casser salaires et droits sociaux  chez ceux qui en ont encore,  et ainsi doper la compétitivité des entreprises à l’exportation. Les pays “pionniers” de la baisse conjointe des droits et des salaires des travailleurs ont ainsi boosté les exportations en faisant payer le prix fort à la population.  « Entre 2000 et 2008, la compétitivité avait baissé de 33,8% en Irlande, 21,9% en Grèce, 18,6% en Espagne, 14,5% en Italie et 13,6% au Portugal. Fin juillet 2012, ce déficit de compétitivité n'était plus que de 10,6% pour la Grèce, 5,9% pour l'Italie et le Portugal, 4% pour l'Irlande et nul pour l'Espagne. » (2) On comprend dès lors bien à qui profite l’appauvrissement du plus grand nombre !

Ce n’est pas un projet sociétal auquel la FGTB peut souscrire. Et nous espérons que vous nous rejoindrez dans ce rejet massif de l’austérité,  par des politiques solidaires et sociales !

 

(1) L’ESTIMATION DU TAUX DE CHÔMAGE STRUCTUREL DES PAYS DE L’OCDE, Dave Turner, Laurence Boone, Claude Giorno, Mara Meacci, Dave Rae et Pete Richardson, Revue économique de l’OCDE n° 33, 2001/II.

(2) Ailleurs en Europe, le choc de compétitivité a déjà lieu, Sébastien Julian, l’Expansion, 23/10/2012.

soupe3-12-2012CCLiège

 

 

Article: fgtb-liege.be

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 10:38

Riposte est un groupe de citoyens Liégeois.

 

Voici comment ils se présentent sur leur page FB (Riposte Cte) :

 

Nous sommes des chômeuses et des chômeurs, des précaires et des pensionnés, des fonctionnaires et des salariés, des jeunes et des vieux, nous sommes hybrides et bigarrées. Pour le pouvoir politique, les partis et les responsables syndicaux, nous sommes invisibles. Des êtres invisibles qui sont en colère. Des êtres invisibles qui existent collectivement et de manière autonome depuis janvier 2012. Des êtres invisibles qui se proposent de rassembler leurs sensibilités et de s’organiser dans un ensemble d’actions coordonnées afin de se faire entendre par eux-mêmes. Notre espace de coopération se nomme « riposte.CTE » (Chômeurs et travailleurs engagés)

 

La CRTSE Luxembourg soutient leur combat, est déjà venue et viendra encore en renfort lors de leurs actions.

 

A leur demande, nous relayons cet appel : 

 

 

Riposte m

 

 

La Révolte des Pointé-e-s du Doigt

 

                       Street Party satirico-carnavalesque

 

                « Contre la Dégressivité des Allocations de Chômage et

                        contre toute forme d'austérité »

            « Cette crise n'est pas la nôtre, nous ne la paierons pas !»

                   « Préservons nos communautés d'existence ! »

 

                    RDV 21/12, à 16h, Boulevard Saucy/Liège

 

En ce 21 décembre 2012, solstice d'hiver, jour où remonte la sève , MoniKa De Koninck, Sinistre de l'Emploi, viendra chercher à Liège, à la CSC puis à la FGTB, le premier tribut extorqué aux chômeur-se-s, aux cohabitantes en priorité, grâce à la nouvelle Loi scélérate sur la Dégressivité généralisée des allocations de chômage. Le but officiel de cette rapine :

combler l'odieux déficit public creusé par les gouvernants à la solde des banques toxiques et assassines des peuples du monde.

 

A l'occasion de ce parcours du vol social, symboliquement joué sous nos yeux, nous interpellerons publiquement les hauts dignitaires de ces organismes de paiement, qui affirment nous représenter et nous défendre, nous voulons qu'ils nous disent ouvertement s'ils acceptent de continuer d'être les  complices administratifs et donc objectifs de cette destruction de nos rapports sociaux, porteurs de vie, ou s'ils ont une alternative constructive et combative à nous proposer.

 

En cours de parcours, la parade se répandra dans une Ville où, dans l'opulence étalée, commence déjà à se célébrer une fin d'année dramatique pour la plupart des peuples d'Europe !  Sorcières, mâles et femelles, gueux et bouffons, de jadis et naguère, boucs et misères d'hier et d'aujourd'hui, nomades et migrants d'antan et de dorénavant, rassemblons-nous pour une Parade urbaine des Pointé-e-s du Doigt de toujours.

 

Masquons-nous, déguisons nos corps, costumons nos visages, armons-nous de nos musicalités, de nos flambeaux, de nos bosses et de nos nez crochus, et de tout ce que colère et révolte nous suggèrent ! Car nous sommes les héritiers désignés d'une longue histoire d'oppressions et de résistances.

 

Au début du capitalisme, alors que, dans les campagnes, s'installaient partout les enclosures, empêchant ou interdisant l'usage socialement vital des biens communs (glanage, ramassage du bois, libre pâturage,...), les femmes sorcières, détentrices des savoirs populaires essentiels, furent pourchassées, torturées et brûlées sur l'autel du rationalisme, du scientisme et du patriarcat. Ce sont les communautés villageoises, et les liens de solidarité naturelle qui les fondaient, qui derrière ces terribles massacres, volèrent alors en éclat.

 

Il y a cinquante ans a commencé une autre liquidation, celle des communautés ouvrières. A Liège, la fermeture programmée d'Arcelor-Mittal en sonnera sans doute le glas définitif. Le capitalisme ne se nourrit que de ces destructions de ce qui fait culture et solidarité en pointant du doigt celle et celui qui résistent aux mutations mortifères que l'on cherche à lui imposer. Ces résistances ont été brisées.

 

Pourtant la révolte reste impérative. Aujourd'hui nous vivons sous le joug de l'Economie affirmée comme « science », sous le joug de ses exigences « naturelles » de rentabilité, de mise en compétition et de hausse de productivité sans fin, sous le joug de nouvelles enclosures, physiques et virtuelles, dont l'extension semble sans limite (propriété intellectuelle, brevetage du vivant, privatisation de fait de quasi tous les espaces publics sonores, visuels et géographiques..).

 

Tout ça nous est présenté comme seul mode de faire vie, création et rapports sociaux. Ce système où tout se paie d'argent et se gagne dans la douleur est en bout  de course, il ne vit plus que sous perfusion. Au plus profond d'une crise de près de 40 ans, il cherche à survivre en menaçant de les affamer les communautés, les tribus et les formes de vie sociales alternatives qui se sont construites malgré son hégémonie.

 

Des formes d'un vivre ensemble basées sur la solidarité et ses multiples caisses collectives, mais aussi sur le respect des rythmes et des désirs, sur l'échange libre et gratuit, sur l'invention par la coopération et la libre circulation des savoirs, sur l'encastrement de toute économie au coeur et au service du vivant,  sur les savoirs mineurs parfois anciens, redécouverts, ré-appréhendés dans la manière de faire habitat, de se soigner, de (se) cultiver, de se nourrir et de prendre repas, de se vêtir, de circuler, de faire la fête...

 

Ces communautés contemporaines furent souvent constituées par des chômeur-se-s de longue durée, qui ont lentement appris à construire leur dignité et leur joie d'exister en dehors de la subordination salariale. Et de la culpabilisation sociale. Constituées aussi par une quantité d'hybrides et de précaires, nés et grandissant dans la succession des crises successives de ces 40 dernières années, ainsi que par des résistant-e-s à une mise à l'emploi forcenée et souvent dénuée de sens. De ces expériences vivantes, clandestines sous bien des égards, nous nous revendiquons.

 

Les chômeuses « de longue durée » sont les sorcières d'aujourd'hui, leurs homologues masculins sont les gueux et les bouffons sur lesquels il est accepté voire encouragé de cracher. Alors, en leur souvenir et parce que nous sommes des leurs, nous allons réinventer pour un soir Sabbat et Cour des Miracles !

  

Car, nous le savons, il nous faut nous lever si nous ne voulons pas qu'un nouveau pogrom du vivre ensemble triomphe. Une fois encore.

 

 

 

Retrouvez le blog de Riposte ... et rejoignez les différentes Commissions de Travailleurs Sans Emploi (voir page d'accueil du blog) où se construisent, modestement peut-être, des alternatives constructives et combatives.  Nous y travaillons avec coeur tous les jours.

 

 

 

 

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 10:21

 

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 08:51

CHRONIQUES Paul Hermant

 

Pour tout vous avouer, ces derniers temps j’ai beaucoup ruminé. Depuis, en fait, que l’on m’a demandé de reprendre mon collier de chroniqueur quotidien pour quelques jours à l’occasion de cette semaine sur la pauvreté. Et j’avoue donc que je suis fort ennuyé parce que plutôt que de la pauvreté, c’est du travail que j’aurais voulu parler.

Notez bien que, dans notre pays de bonne humeur, il est désormais possible de faire les deux à la fois car si travail et pauvreté ne riment pas, désormais, on les voit souvent aller ensemble. Et donc je m’en vais consacrer ces cinq chroniques à cet oxymore magnifique, qui a déjà un passé glorieux et qui, n’en doutons pas, jouira aussi d’un avenir radieux : je veux parler des travailleurs pauvres.  

Un oxymore, vous savez ce que c’est. C’est faire aller ensemble des termes contradictoires. Par exemple, un silence assourdissant, ça ne se peut pas. Par exemple, une luxueuse austérité non plus ça ne se peut pas. Pourtant nous voyons exactement où l’on veut nous mener quand on nous dit ça. Et donc quand on nous parle de travailleurs pauvres, nous comprenons tout de suite qu’on a beau faire partie de la Belgique qui se lève tôt, ce n’est pas pour autant qu’on sait toujours où coucher le soir.

Aujourd’hui, 4,5% des travailleurs sont limite, juste au-dessus, juste en-dessous, du seuil de pauvreté, environ 1000 euros par mois pour un isolé. 4,5%, ce n’est peut-être pas grand-chose, mais ça fait tout de même 220.000 personnes et selon le Service de Lutte contre la Pauvreté, la Précarité et l’Exclusion sociale, si l’on reporte tout cela sur la population âgée de 18 à 65 ans, cela fait aussi 24% des gens qui, en travaillant, vivent dans le risque de la pauvreté… Cette pauvreté là ne se dit pas. Elle est compliquée à faire parler.

Alors, parfois, on parle d’elle. Tenez, j’ai lu un article qui en traitait. Durement. Âprement. Il se terminait par cette phrase : " Il est peut-être un peu fort d’affirmer que la précarité fait partie ou est une conséquence d’un régime politique, mais en Belgique, c’est en tout cas un choix politique ". Un constat implacable, s’ajoutant à des observations et des remarques du genre : " Dès qu’une crise apparaît, le législateur a recours à des mesures temporaires.

 

La majorité d’entre elles sont cependant permanentes et l’appareil législatif débouche sur une déconstruction du droit du travail. Avec la complicité du législateur, nous évoluons d’une sécurité de l’emploi (relative) vers une grande incertitude ". Je n’ai pas lu ça dans une feuille d’un comité de chômeurs ou dans le journal d’une association de précaires. Non, cet article qui signale aussi qu’" Une culture de l’aléatoire est créée dans laquelle on vit au jour le jour " figure dans le dernier annuaire de la " Pauvreté en Belgique ", paru en septembre dernier et mis en œuvre par le SPP Intégration sociale.

 

Le SPP Intégration sociale est un service public fédéral et la préface est signée Maggie de Block qui s’y engage à faire connaître ces conclusions à tous ses collègues. Ah, c’est bien de finir la première chronique de la semaine avec l’idée que déjà nous sommes d’accord,  le gouvernement et moi, et que nous partageons la même information. Et c’est beau de se dire que nous en savons plus sur les causes de la pauvreté au travail que, par exemple, sur les raisons de la faillite de Dexia ou sur qui est responsable de la chute de Fortis… Avec ça, on devrait donc pouvoir avancer, non ? Nous verrons ça demain.

 


Paul Hermant


Version audio

 

Article: RTBF.be

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 08:44

La réciprocité. Ce mot, on l'entend de plus en plus. La solidarité doit aller dans les deux sens désormais. Fini d'avoir des travailleurs payeurs pour des chômeurs fainéants. Du coup, des voix toujours plus nombreuses estiment qu'il serait normal que les chômeurs de longue durée soient forcés à rendre des services à la société pour justifier l'allocation sociale qu'ils perçoivent. Ce serait donc ça la solution ? Transformer tous les chômeurs en bénévoles forcés ? Nous avons posé la question à nos experts.

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 09:20

Pendant l’été 2011 s’est tenu à Avioth un atelier d’écriture animé par Gérard de Sélys. Y participaient des Travailleurs Sans Emploi et des étudiants.

Nous avions lancé un appel sur notre blog afin que d’autres groupes reprennent tout ou partie des consignes de notre atelier.

Appel entendu par des écrivants du groupe ReSource.

L'asbl ReSource est un groupe d'échange de savoirs qui propose à Arlon diverses activités : danse, échange de livres, groupes de paroles, tables de conversations en langues étrangères, atelier d'écriture et d'autres échanges à la demande.

C'est dans le cadre de l'atelier d’écriture que Marie-Claude (membre de la CRTSE Luxembourg) a proposé aux écrivants de traiter l'un des thèmes de notre atelier d'Avioth.

Nous vous proposons de retrouver leurs textes (cliquer ici puis sur le dernier rectangle, en bas de la page).

Votre plume vous démange ? Envie de les rejoindre ? C’est tous les mardis de 18h45 à 21h00 à l'Ecole industrielle, rue Godefroid Kurth. Contacter Edouard (Eddy) au 0472 55 97 03.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 09:33

 



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