27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:35
publiée dans Le Soir du 26 octobre 2011 Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

par Thierry Bodson, Secrétaire général de la FGTB Wallonne; Alain Clauwaert, Président, Paul Lootens, Secrétaire général de la Centrale générale; Jean-Marie Constant, Président du Comité Régional Wallon de la CSC; Erwin De Deyn, Président et Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETCA; Arnaud Lismond, Président du Collectif solidarité contre l'exclusion; Pedro Rodriguez, Responsable Francophone des Travailleurs Sans Emploi de la CSC; Guy Tordeur Secrétaire fédéral et Philippe Vansnick, Secrétaire fédéral adjoint de la CSC Bruxelles; Véronique van der Plancke, Vice-Présidente de la Ligue des droits de l'Homme; Felipe Van Keirsbilck, Secrétaire général  de la Centrale Nationale des Employés; Philippe Van Muylder, Secrétaire général de la FGTB Bruxelles.

Alors que l'Etat fédéral se prépare une nouvelle fois à mettre à charge des contribuables les pertes liées aux spéculations des banquiers, nous n'accepterons pas que le nouveau gouvernement demande aux chômeurs de régler l'addition.

Cet été, la Ministre Fédérale de l'emploi pointait elle-même l'augmentation fulgurante des sanctions contre les chômeurs (suspensions, exclusions...) depuis l'adoption en 2004 du « plan de contrôle renforcé » et la systématisation de la transmission à l'ONEm des informations des offices de placement régionaux (de 34.000 à 108.000 sanctions annuelles en 10 ans).

Les responsables politiques connaissent donc très bien les effets socialement désastreux de ce que nous dénonçons depuis 2004 comme une véritable « chasse aux chômeurs » et dont les CPAS wallons pointent également les effets catastrophiques. Nous attendons donc du futur gouvernement fédéral qu'il y mette fin.

Exclure, appauvrir et scinder

Nous sommes choqués que les discussions liées à la formation d'un nouveau Gouvernement fédéral ne prévoient pas de stopper l'avalanche de contrôles et d'exclusions que subissent les sans emploi, mais bien de lancer une nouvelle chasse aux chômeurs qui les rejettera par dizaines de milliers dans la pauvreté et vers les CPAS.

Le contrôle et l'accompagnement renforcés des chômeurs ne créent pas un seul emploi, mais bien des avalanches de sanctions et d'exclusions. Car il n'y a pas aujourd'hui un manque de travailleurs, mais un manque d'emplois offerts. Il est cynique de forcer 100 chômeurs à multiplier des démarches de recherche d'avance inutiles s'il n'y a qu'un seul emploi disponible. Et pourtant c'est bien l'extension et le renforcement du contrôle qui sont actuellement discutés : pour les jeunes, avant même de percevoir une première allocation et même pour les plus de 50 ans !  Les chômeurs ont besoin d’être accompagnés, pas d’être harcelés. Il est inacceptable de sanctionner quelqu’un à qui on n’a pu proposer aucun emploi convenable.

L'appauvrissement des chômeurs est également en discussion : les allocations des chômeurs de longue durée (pourtant déjà inférieures au seuil de pauvreté) seraient diminuées au nom du retour à l'emploi. Cela signifie dans les faits démolir un pan de la sécurité sociale fédérale et renvoyer ultimement les sans emploi vers la solidarité organisée au niveau des CPAS ou des familles pour les uns, vers le dénuement pour les autres.

La « responsabilisation » des régions sur l'évolution de leur taux d'emploi risque également de les pousser à rejeter les sans emploi hors de leurs frontières (comme ce fut récemment le cas pour les demandeurs d'asile) et toute atteinte à l'unité fédérale des normes de l'assurance chômage et de leur contrôle ne manquera pas de générer à brève échéance la scission de l'indemnisation du chômage et dés lors de la formation des salaires. On le sait, dans le contexte d'évolutions démographiques différentiées  certaines forces nationalistes ne verraient pas cette scission d'un mauvais œil, tandis que le patronat y trouverait un nouvel instrument majeur pour mettre en concurrence les travailleurs des différentes régions et casser les protections sociales.

Refusons que l'on brade la sécurité sociale

A coup de réformes fiscales injustes, les richesses se sont accumulées dans quelques mains. Comme l'indiquait Le Soir ce 13 septembre, « La richesse globale (hors immobilier) des Belges a dépassé pour la première fois, fin 2010, le cap des 900 milliards d’euros [...] En deux ans, les actifs totaux détenus par des particuliers belges ont ainsi gonflé de plus de 100 milliards d’euros ». Pour soutenir l'emploi, l'Etat fédéral doit mobiliser ces richesses et non saigner les chômeurs.

Nous ne voulons pas d'une société à l'américaine, toujours plus inégalitaire, où l'indemnisation limitée dans le temps du chômage crée une horde de travailleurs pauvres. Ce modèle a échoué là-bas, nous refusons qu'on nous l'impose ici.

L'assurance chômage est un pilier essentiel de la sécurité sociale, dont nous avons hérité des luttes antérieures. Elle organise la solidarité entre les travailleurs, entre les régions et oblige les employeurs à offrir au moins une rémunération et des conditions de travail minimales. Nous refusons que l'on brade la sécurité sociale et la solidarité nationale en prétendant les sauver. Nous refusons que l'on fasse payer les chômeurs pour financer les banquiers.

Nous en appelons à un large débat public, à l'élaboration d'un projet d'avenir équilibré qui ne se fasse pas sur le dos des sans emploi et, au besoin, à la mobilisation sociale et citoyenne pour défendre l'assurance chômage, part essentielle de la sécurité sociale fédérale construite par les travailleurs de ce pays.

 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 14:01
Environ 8.000 personnes, selon les organisations syndicales, se sont rassemblées à Seraing en solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal. Tous les syndicats ont insisté sur l’importance de poursuivre le combat ensemble.

 

http://www.lesoir.be/zc/vignettes475x300/mediastore/_2011/octobre/hermes/ID2944140_26_arcelor_belga3_141515_01MW3V_2.JPG.jpg

 

Plusieurs centaines de manifestants ont rallié le site, en cortège depuis le Centre acier de Flémalle, l’usine Ferblatil de Tilleur et les hauts-fourneaux d’Ougrée. D’autres sont venus en cars depuis les quatre coins de la Belgique, mais aussi de France, d’Allemagne et du Luxembourg pour soutenir le combat des travailleurs.

« Le combat est le même pour tous », explique Frédéric Weber, représentant syndical CFDT d’ArcelorMittal-Florange (France). « Nous nous inquiétons tous pour l’avenir de nos emplois, nous sommes contre la stratégie de Mittal qui n’a pas de fondement ».

Vers 10h30, les représentants syndicaux ont pris la parole devant les milliers de manifestants. « Monsieur Mittal, 8.000 personnes sont présentes pour démontrer votre cruauté sociale », a entamé Pierre Lepine, président fédéral de la CSC Liège-Huy-Waremme. « Vous êtes responsable de ne pas avoir tenu vos promesses. Le respect est fondamental, mais il n’est pas coté en bourse, comme le sont vos valeurs. » Il a insisté sur l’importance de préserver la sidérurgie intégrée dans le bassin liégeois et sur la pertinence d’investir dans un centre de recherche sidérurgique performant. « La bataille pour l’emploi se gagnera par la concrétisation de ces projets et par la mobilisation de toutes les forces vives liégeoises et wallonnes », a précisé Pierre Lepine.

Pour Marc Goblet, président de la FGTB-Liège, « la sidérurgie est l’épine dorsale de la Belgique tout entière. Les impacts économiques de la fermeture de la phase à chaud de Liège seront l’affaire de tous. » Le responsable syndical interpelle le monde politique sur sa responsabilité à tout mettre en ouvre pour sauver la sidérurgie. « Nous devons nous mobiliser pour les travailleurs d’ArcelorMittal mais aussi, plus largement, par rapport au plan d’austérité », insiste-t-il.

« Non à la décision unilatérale de fermer la phase à chaud », ajoute Jordan Atanasov, secrétaire régional de la CSC Métal. « Lakshmi Mittal ne comprend que le langage du fric. Nous attendons de la Région wallonne qu’elle l’interpelle pour qu’il change sa position. » Francis Gomez, leader des métallos liégeois de la FGTB, compare quant à lui le PDG du groupe à un « poison public » qui ne « pense qu’au fric ». « Au 19e siècle, il aurait servi de modèle capitaliste à Karl Marx. À lui tout seul, il mérite une révolution. Arcelor et Mittal, c’est comme la peste et le choléra. Nous, on a les deux. » Et le syndicaliste de plaider pour la nationalisation de la sidérurgie. « Nous seuls sommes capables de faire tourner l’outil pour les travailleurs et pas pour le profit. Tout est possible quand on veut le changement. » Tous insistent sur l’importance de poursuivre le combat ensemble.

Des actions seront organisées dans les prochaines semaines sur les différents sites d’ArcelorMittal en Belgique et en Europe.

La manifestation s’est disloquée vers 11 heures.

(Belga)

 

Article: lesoir.be

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 09:40

Depuis plusieurs semaines, certaines voix s’élèvent pour réclamer un débat sur les allocations de chômage. Un récent sondage indique par ailleurs que pour un Belge sur deux, ces allocations sont trop élevées. Le système actuel inciterait, selon ce même sondage, à abuser de cette solidarité. Gauche et droite, syndicats et patronat s’opposent, évidemment, sur le sujet.

 

Pour regarder l'émission cliquez sur mise au point



Pour lire l'article écrit suite à l'émission par Corinne Barella cliquer ici

 

"Quand on compare notre système aux autres systèmes européens, il y a deux choses qui sont à signaler", indique Pieter Timmermans (directeur général de la FEB). "De un, nous avons un système illimité dans le temps. De deux, nous avons des allocations d’attente, ce qui est aussi unique au monde. (…) Quand on compare notre système de manière générale, on voit qu’il faut le moderniser. C’est d’ailleurs une des recommandations de l’Europe."

Ces affirmations font évidemment bondir les représentants syndicaux présents ce dimanche midi sur le plateau de Mise au Point.

Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB, estime que les affirmations et les chiffres de la FEB sont tout simplement faux. "La dégressivité existe dans ce pays", insiste-t-il. "Quand on commence à chômer, on a quelque chose de l’ordre de 1250 à 1300 euros. Après un an, lorsqu’on est isolé, on est déjà à 900 euros. Et lorsqu’on est cohabitant, on est déjà à 750 euros. De deux, je voudrais rappeler à monsieur Timmermans que le niveau des allocations de chômage en Belgique est tel que tous les chômeurs chefs de ménage et tous les chômeurs isolés, après un an de chômage, sont en-dessous du seuil de pauvreté."

D’après le sondage publié dans le courant de la semaine, quelque 78% des Belges estiment que les allocations de chômage devraient diminuer plus fortement lorsque le chômage se prolonge. "La dégressivité, elle existe, elle est importante", répète Marie-Hélène Ska, secrétaire nationale de la CSC. "Si on va au-delà de ce qu’on fait maintenant, on ne fait que transférer les charges du budget du chômage vers le budget des CPAS et vers les minima sociaux."

 

"Pas de pression sur les chômeurs? C'est faux"

 

Le sondage révèle aussi que de nombreux Belges condamnent la possibilité de devenir "chômeur à vie".

"Contrairement à ce qui est dit dans l’étude, une particularité de la Belgique, c’est que quand vous êtes en chômage depuis plus de six mois, vous êtes tenu d’accepter n’importe quel emploi qui vous est proposé", corrige Thierry Bodson. "Venir dire qu’il n’y a pas une pression sur les chômeurs, c’est absolument faux."

Le secrétaire FGTB précise encore qu’un accompagnement personnalisé des chômeurs est prévu au niveau régional. Et glisse que "si on compare les sanctions et exclusions qu’il y a en Belgique par rapport aux pays voisins, elles sont légèrement plus élevées que ce qui se passe en Allemagne, aux Pays-Bas ou en France. On n’est pas dans un pays où c’est le laxisme qui dirige et organise le chômage."

Présente sur le plateau ce dimanche midi, Corinne Barella, chômeuse depuis maintenant trois ans, témoigne de son quotidien difficile. Ses 185 dernières recherches d’emploi sous le bras, elle prouve, à ceux qui en douteraient, que "chômeur" ne rime pas forcément avec "profiteur". "Je n’ai fait que chercher activement du travail, dans tout et n’importe quoi", explique-t-elle. "À partir du moment où on ne trouve pas, on élargit sa recherche, même à l’extérieur de la Belgique. Et tout ça pour se retrouver face à des gens qui vous disent ensuite que vous coûtez trop cher à la société." Et de s’écrier un peu plus tard : "Ce n’est pas le paradis, au chômage, on ne vit pas sous les cocotiers."

 

Olivier Chastel: "Des chômeurs à vie qui n'ont jamais travaillé"

 

Du côté politique aussi, la question divise. Ainsi, lorsqu’on lui demande si en Wallonie, on peut aujourd’hui être chômeur à vie, Olivier Chastel (MR) n’hésite pas une seconde. "En tout cas, certains le sont. Et certains le sont sans même jamais avoir travaillé." "Aujourd’hui, dans notre pays, on ne récompense pas suffisamment ceux qui travaillent", poursuit l’élu carolo, qui indique toutefois ne pas être favorable à une limitation dans le temps, comme le propose l’Open-VLD.

"La manière dont on a commencé ce débat en stigmatisant les gens comme s’ils ne foutaient rien et gagnaient de l’or en barre, c’est n’importe quoi", réagit Yvan Mayeur, député fédéral et président du CPAS bruxellois. Et s’adressant à Olivier Chastel: "Toutes ces histoires de types qui sont à vie au chômage, t’en connais un toi ? Moi je n’en connais pas un. (…) Sur les trois dernières années, 900 personnes ont été exclues du chômage à Bruxelles et renvoyées vers le CPAS. Par rapport à la fable des gens qui restent à vie au chômage, voilà la réalité."

Ministre de l’Emploi wallon, André Antoine (cdH) ne se prononce pas réellement sur cette épineuse question, se contentant de rappeler les diminutions fréquentes du chômage depuis plusieurs mois et les nouvelles offres proposées aux chômeurs et mises en place dernièrement par le gouvernement.

 

Le cdH veut une "allocation d'insertion"

 

Le ministre démocrate-humaniste souhaite "primer l’effort". "Celui qui travaille et qui accepte peut-être une condition de travail inférieure à son diplôme doit être récompensé. Le chômeur, le demandeur d’emploi qui cherche du travail, qui se forme, on ne doit pas aller le harceler. Il faut le respecter", martèle André Antoine, qui indique que "l’allocation d’attente doit devenir une allocation d’insertion. La différence, c’est l’effort de formation."

"Quand on sort des études, on a neuf mois de stage d’attente, durant lesquels on commence déjà à chercher", rappelle Zoé Genot (Ecolo). "C’est au chômage minimum. On est à 880 euros pour un isolé et dans les 300 pour un cohabitant qui réside encore chez ses parents. C’est une petite allocation chômage mais c’est un coup de pouce pour dire à ces gens : "Vous êtes dans la société, maintenant au travail !". Quand on dit qu’il faut leur offrir des formations, leur offrir un accompagnement, c’est déjà le cas. Mais malheureusement, on a eu tendance à multiplier les petites formations. (…) Il ne faut plus éparpiller les moyens dans plein de petites formations qui ne servent à rien mais il faut faire des formations qui sont véritablement qualifiantes, quitte à faire des formations d’un an ou deux."

 

PIAB

 

Olivier Maroy et Thomas Gadisseux recevaient ce dimanche midi : Thierry Bodson, secrétaire général FGTB wallonne ; Marie-Hélène Ska, secrétaire nationale CSC ; Pieter Timmermans, directeur général FEB ; André Antoine, cdH, ministre wallon de l’Emploi ; Olivier Chastel, MR, ministre fédéral ; Zoé Genot, Ecolo, députée fédérale ; Yvan Mayeur, PS, député fédéral, président du CPAS de Bruxelles ; Corine Barella, chômeuse depuis trois ans.

 

Article: RTBF.be

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 08:57
Ne leur parlez pas de manifestation : les syndicats d'ArcelorMittal préfèrent utiliser les termes de « concentration solidaire ». Mais qu'importent les nuances de vocabulaire. « L'essentiel, c'est la mobilisation », répètent en chœur les délégués réunis en front commun.
ArcelorMittal : manif à Seraing ce mercredi

Ce mercredi, les travailleurs seront rassemblés à Seraing pour la première action de contestation suite à l'annonce, le 12 octobre dernier, de la fermeture de la phase à chaud à Liège.

Les prévisions les plus timides évoquent 5.000 participants. D'autres en annoncent près de 10.000. « Au départ, nous souhaitions organiser un événement relativement limité, précise Fabrice Jacquemart, porte-parole de la FGTB-Métal. Nous voulions y aller progressivement car les discussions dureront plusieurs mois. Mais nous avons été un peu dépassés par les nombreux soutiens reçus. »

Un préavis de grève de 24 heures a été déposé chez ArcelorMittal et certaines entreprises – liégeoises mais aussi nationales – ont annoncé leur intention d'envoyer des délégations gonfler les rangs des manifestants (Carsid, Carrefour, TEC, Techspace Aero, Sidmar…). À Seraing, le personnel communal a reçu l'autorisation de participer à l'événement et les commerçants locaux ont été invités à fermer leurs enseignes et à afficher un slogan sur leurs devantures : « Nous sommes tous les enfants de Cockerill ».

Trois cortèges partiront de Flémalle (centre administratif Centracier), Ougrée (hauts-fourneaux) et Tilleur (usine Ferblatil) pour rejoindre à 10 heures la place communale de Seraing. C'est devant la statue de John Cockerill que les représentants syndicaux prendront la parole.

« Ce rassemblement sera le premier d'une longue série, prédit David Camerini, président de la délégation CSC. Nous combattrons dignement et nous explorerons toutes les pistes de survie. Cela risque d'être long et pénible, mais nous irons jusqu'au bout », assure-t-il.

 

MELANIE GEELKENS

mercredi 26 octobre 2011, 08:08

 

Article: lesoir.be

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 07:16

Ali Baddou et ses chroniqueurs vous donnent rendez-vous du lundi au vendredi à 12H20 sur CANAL +.

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 13:26
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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 12:11

On le sait, la note Di Rupo prévoit une dégressivité du chômage

Je ne vais pas m’attarder sur le détail, il est sans importance (vous pouvez cependant le consulter ici, page 39: http://www.lachambre.be/kvvcr/pdf_sections/home/110704_NOTE%20DE%20BASE%20FORMATEUR%20DEF.pdf ).

Je ne vais pas non plus m’attarder sur cette hypocrisie magistrale qui consiste, dans notre pays, à refuser d’aller chercher l’argent là où il est – et en quantité – au prétexte que ça équivaudrait à faire « fuir les capitaux » ou « à se planter » (Dixit Melchior Wathelet cette semaine).

Non non. Ce qui m’occupera ici, c’est une autre hypocrisie.

La Libre Belgique nous l’annonce ce matin**, la moitié des Belges estiment que les allocations de chômage sont trop élevées. Dans le même temps,  bon nombre d’entre eux sont insatisfaits de leur salaire.

Là où ils ont raison, c’est quand ils estiment leur salaire insuffisant. Là où je ne les comprends pas, c’est quand dans le même temps ils estiment les allocations de chômage trop élevées. Car à moins de considérer qu’un chômeur, ça a un estomac plus petit, un corps plus résistant à l’épreuve du froid et des yeux qui voient dans le noir, il me semble pour le moins illogique de considérer qu’on n’a pas assez d’argent pour boucler ses fins de mois et qu’un chômeur, qui touche moins, en a trop pour le faire.

Bon, certains m’objecteront que le chômage, c’est tellement confortable qu’on s’y complaît. Les mêmes me diront que les chômeurs, ça travaille au noir. Et là, je n’ai rien à répondre. Parce que quand on baigne avec tant d’allégresse dans des généralisations pareilles, je pense qu’il est inutile d’insister…

Mais il y a autre chose. Un truc tellement évident que même ceux que je viens de citer sont en mesure de le comprendre: en Belgique, il n’y a pas de travail pour tout le monde. J’ai appris cette semaine qu’en Hainaut, dans la région de La Louvière, il y avait un emploi vacant pour 50 chômeurs. 1 pour 50. UN pour CINQUANTE. ***

Maintenant, on peut organiser une tournante. Prenons une année de travail, soit 220 jours à 7h30 par jour. Ce qui nous fait 1650 heures. Soit 33 heures par an et par chômeur.

Mais bon, pour le reste, il fait quoi, le chômeur? Il regarde ses indemnités diminuer au fil des mois? Lui qui déjà pour bon nombre d’entre nous est un genre de sous-homme parce que, n’est-ce pas, le travail fait l’Homme, il fait comment pour rester en vie quand même?

Eh bien je vais vous le dire: il travaillera au noir. Et il aura bien raison. Parce que nos dirigeants, ils n’arrêtent pas de nous parler de création d’emplois. Du non-marchand qui sera de plus en plus nécessaire. D’intérêts notionnels pour encourager la création d’entreprises. De protection contre la fuite des capitaux.

Et des capitaux, c’est vrai, on en a plein chez nous qu’on protège soigneusement. Le truc, c’est que je ne sais pas trop dans quel but, car d’emploi, il n’y a pas…

**http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/692657/les-allocations-de-chomage-sont-trop-elevees-pour-les-belges.html et http://www.lalibre.be/archives/divers/article/693962/ok-pour-limiter-le-chomage-mais-pas-question-de-travailler-plus.html et http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-10-18/trop-elevees-les-allocations-de-chomage-870891.php

***http://www.rtbf.be/info/societe/detail_semaine-de-l-emploi-le-coaching-personnalise-des-chomeurs?id=6896103

 

octobre 19, 2011

 

Article: AnneLöwenthal's Blog / Des humeurs. Bonnes et mauvaises.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 09:45
« Limiter les allocations de chômage dans le temps ne fera que déplacer le problème vers les CPAS des communes », a réagi Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB.
Chômage : « S’attaquer aux causes du problème pas aux victimes »

© Belga

La secrétaire générale de la FGTB a vivement réagi sur le thème de la limitation du chômage. « Il faut s’attaquer aux causes du problème du chômage et non aux victimes. Limiter les allocations de chômage dans le temps ne fera que déplacer le problème vers les CPAS des communes, déjà mal en point financièrement », a réagi la secrétaire générale de la FGTB, Anne Demelenne, aux propos de la FEB qui prône une dégressivité des allocations de chômage en Belgique.

Pour Anne Demelenne, le problème du chômage ne se résoudra pas par une « chasse aux chômeurs » mais par une relance économique durable et des « efforts d’investissement des employeurs ».

« Il est difficile d’entendre la FEB parler d’une limitation des allocations de chômage alors que la période actuelle est faite de délocalisations et de licenciements massifs. Par ailleurs, des catégories de chômeurs comme les plus de 50 ans, sont quasi totalement exclus du marché du travail. Envoyer les chômeurs vers les CPAS des communes, c’est déplacer le problème et aggraver la situation des communes », souligne Anne Demelenne.

La secrétaire générale de la FGTB estime aussi que si la Belgique s’en est mieux sortie depuis la crise de 2008, c’est que des amortisseurs comme le chômage (économique ou autre) ont permis de limiter la casse sociale. « Nous avons 500.000 chômeurs qui ne demandent qu’à travailler », conclut-elle.

(Belga)

 

Article: lesoir.be

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 12:33

Ce mercredi 12 octobre est la date choisie par la FGTB pour organiser la 7ième journée des droits des travailleurs intérimaires. Des actions pour revendiquer de meilleures conditions pour les travailleurs ont été menées un peu partout en Wallonie. C'était le cas ce matin à Arlon, où des tirelires vides ont été distribuées

Pour voir le reportage cliquez ici

 

article:  TvLux.be

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:14

http://www.sudpresse.be/zc/thumb300x200/mediastore/_2011/juin/hermes/ID6507931_ps_135300_H36MNN_0.JPG.jpgLes allocations de chômage? Un sujet tabou. Surtout au PS. Pourtant, le formateur Di Rupo a prévenu les ténors de son parti: “ Au PS, nous allons devoir accepter des choses qui ne nous font pas plaisir ”. Exemple: diminuer progressivement les allocations de chômage.

 

Elio Di Rupo a ainsi réuni lundi son “G9”, qui regroupe l’état-major socialiste, dont entre autres Laurette Onkelinx, Paul Magnette, Rudy Demotte, ... afin de “fixer les stratégies à court terme et, surtout, s’accorder sur le message à faire passer aux membres du bureau”.

“ La réponse est univoque: la réforme de l’Etat qui nous attend sera d’une ampleur historique. Tous les partis, y compris le PS, devront faire des sacrifices pour arriver à un accord, a rappelé le formateur ”. “Ce qui est sur la table n’est pas très réjouissant pour le PS”, a souligné un ténor du parti.

Il serait question de discuter des sujets tabous tels que le chômage (diminuer progressivement les allocations de chômage).

 

Article: sudpresse.be

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