19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 14:24

« Ces outils sont à nous ! »

Le 14 octobre 2011, la direction d'ArcelorMittal annonçait officiellement son intention de fermer la phase à chaud de Liège. 581 emplois sont directement menacés. A terme, c’est toute la sidérurgie de Liège qui est sur la sellette. Depuis, la riposte s’organise, comme en témoigne ce petit film tourné au cœur d’une assemblée des travailleurs aux Ateliers centraux à Ougrée.

Dossier en images du 18/10/2011.

Réalisation : Métallos MWB-FGTB et Form'action André Renard - 17 octobre 2011.

A voir également sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=pkZczQNvZK0 

 

 


Sidérurgie liégeoise : une question de vie

En ce mois d'octobre 2011, les sidérurgistes liégeois ont mené une grève de plusieurs jours. Objectif : défendre les outils d'ArcelorMittal à Liège, menacés par la stratégie mondiale du groupe sidérurgique. Les travailleurs liégeois réclament aussi des conditions de travail dignes. En front commun, leurs délégués expliquent ici, en vidéo, les raisons de leur combat.

Dossier en images du 11/10/2011.

Robert Rouzeeuw et David Camerini, délégués Métallos MWB-FGTB Liège-Luxembourg et CSC-METEA.

Réalisation vidéo : FAR.

A voir aussi sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=SkCjA0JcuSQ

 

 

Article: FGTB Métallurgistes Wallonie Bruxelles

 



 

«10.000 coeurs debout !»

Mittal, ceci est pour toi : rassemblés à Seraing ce mercredi 26 octobre 2011, 10.000 cœurs debout et en colère refusent la mise à mort de la sidérurgie liégeoise. Ils sont déterminés et solidaires. La preuve dans cette vidéo de 4 mn 30.

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 13:08
Les indignés de Bruxelles sont plus nombreux que prévu. Ils ont fait un sitting devant Euroclear, place de Brouckère et devant la Bourse de Bruxelles. Il n’y a eu aucun débordement.

 

6.500 indignés manifestent à Bruxelles

© Le Soir (Sylvain Piraux)

 

Quelque 6.000 à 6.500 Indignés ont manifesté, samedi après-midi, dans les rues de Bruxelles, selon les chiffres de la police. Ils sont plus nombreux que prévu.

 

Ce cortège a quitté la gare du Nord vers 14h30 et a rejoint la Bourse. À chaque passage devant un immeuble abritant des services bancaires, les cris et les coups de sifflet ont fusé. Les banques et le système financier sont en effet accusés par les Indignés d’être responsables de la crise financière et économique actuelle.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la petite ceinture pour gagner le rond-point Schuman, à proximité des institutions européennes.

Aucun débordement ni incident n’est à déplorer. Les Indignés ont manifesté au cri de « We are the 99 procent », en référence aux 99 pc de la population qui paient les conséquences de la crise. Les manifestants sont principalement des jeunes.

Jet de chaussures devant la Bourse

Ils ont placardé des affiches sur les distributeurs de banques. Ils ont organisé une ronde devant Euroclear. Pour rappel, la banque va supprimer au moins 500 emplois sur 2.400 dans les cinq ans en Belgique. Ces emplois seront délocalisés en Pologne. Ils ont ensuite organisé un sitting place de Brouckère. Le point d’orgue de la manifestation a eu lieu devant la Bourse de Bruxelles où les indignés ont jeté leurs chaussures.

Reste à savoir où les indignés vont passer la nuit car leur campement à Koekelbert a été fermé sur ordre du bourgmestre.

Des manifestations analogues étaient également prévues dans d’autres villes européennes et dans le monde.

 

Des contre-manifestants

Un petit groupe de contre-manifestants, habillés de manière distinguée était présent au départ du cortège pour exprimer son opposition au mouvement des Indignés.

(Belga)

 

 

OPHELIE DELAROUZEE

samedi 15 octobre 2011, 16:53 dans lesoir.be

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 07:00

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Nous avons beaucoup de personnes à remercier. Celles qui nous ont rejoints. Celles qui nous ont soutenus. Celles qui nous ont accueillis. Celles qui nous ont reçus. Celles qui nous ont médiatisés. Celles qui nous ont aidés à préparer. Celles qui ont financé. Merci.

Mais on voudrait dire en particulier nos chaleureux remerciements à JF (Jean-François Gerkens) qui a donné un sacré coup de main avant, pendant et après.

Ceci étant dit, revenons à Dimanche.

 

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Notre expérience la veille aux assises européenne des chômeurs et des précaires nous avait suffit. Changement de programme improvisé : on décide de ne pas participer aux travaux et de prendre l’apéro.

 

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Trouver l’endroit qui convient. On a hésité entre le bar de l’Hilton et un café … à gauche … de la Bourse.

 

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Un peu tôt pour un Cuba Libre. On a commencé à décompresser. A rire pour rien, juste pour le plaisir.

Puis à réaliser. On s’est rendu compte que malgré toutes les difficultés, malgré les doutes, malgré les incertitudes, malgré la fatigue, on y est arrivé ! On l’a faite cette marche, la tête haute, d’un bout à l’autre.

Un grand sentiment de fierté et de solidarité. Passer de camarades à compagnons.

 

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On a faim. On marche un peu. On hésite entre le restaurant de l’Hilton et une pitta. On choisit la pitta.

Puis le groupe se sépare. Une partie rentre en train dans notre belle province …

 

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 … et l’autre se rend sur la place Ste Catherine pour rejoindre des militants d’associations wallonnes, flamandes et bruxelloises qui ont répondu à l’appel du réseau belge de lutte contre la pauvreté.

L’après-midi une manifestation intitulée « Haut les bas revenus » a réuni 1.000 personnes dans les rues de Bruxelles.

 

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 Parade aux lanternes, à l’initiative du ‘Miroir vagabond’.

 

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Voilà, le soleil se couche mais des lumières s’élèvent.

Notre périple est terminé.

 

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 Que retenir de cette marche ?

Qu’il a parfois été difficile d’assumer un tel poids, de telles revendications, en étant si peu nombreux, si peu rejoints ?

Qu’aujourd’hui, le 19 novembre, un mois après notre marche, rien ne semble avoir changé. Qu’il y a toujours autant d’exploités, de précaires, de pauvres, de travailleurs pauvres. Que la chasse aux chômeurs et ses exclusions continuent comme si de rien n’était ?

Nous sommes conscients de tout cela mais nous préférons nous souvenir et affirmer …

 

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… que nous sommes fiers d’avoir relevé ce défi, en véritables militants.

Que nous avons été rejoints, accueillis, soutenus par de belles personnes.

Que nous avons tous grandi pendant cette marche.

Que nous avons fait de belles rencontres prometteuses.

Que nous avons vécu des moments incroyablement forts.

Que nous sommes devenus plus humains.

 

Nous vous proposons de clôturer ce récit en compagnie de Paul Trigalet dont nous vous avons déjà parlé.

Paul a 76 ans et on l’entend parler de militance lors de la rencontre de vendredi à l'université de Louvain la Neuve. Une minute 57 secondes qui donnent envie. Qui donnent en vie !

Merci de nous avoir lu.  

 

A suivre …

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 07:00

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Après une nuit passée à l’auberge de jeunesse ‘Bruegel’, que nous vous recommandons si vous voulez un lieu avec chauffage en panne, douche froide le matin, pas de draps … mais un chouette bar !, nous voici rue Pletinckx, dans les bâtiments de la CSC, pour les assises européennes des chômeurs et des précaires. Le thème : ‘Comment lutter contre la pauvreté et le chômage aujourd’hui ?’.

 

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Une centaine de personnes présentes selon les organisateurs, cinquante selon la police.

Les intervenants se sont succédés à la tribune, en provoquant des réactions diverses…

 

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Cette journée nous avait été annoncée comme étant l’occasion de donner la parole à celles et ceux qui d’habitude ne l’ont pas.

Nous avons eu droit à Riccardo Pétrella, docteur en sciences politiques, à Francine Mestrum, docteur en sciences sociales, à Giséla Notz, sociologue, à Bleri Lleshi, philosophe …

Mis à part les TSE marcheurs présents, peu de précaires dans la salle. Mais des sociologues, philosophes, économistes, syndicalistes … venus en train ou en voiture.

A plusieurs reprises, pendant la semaine de marche, lors des conférences de presse et des rencontres avec les politiques, Bruno, notre porte parole, avait insisté sur les pauvres qui ‘sont parlés’ par des sociologues, philosophes, économistes, syndicalistes. Et qui donc se retrouvent privés de paroles.

La première partie des assises s’est déroulée selon ce schéma. Nous étions en colère.

 

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Après le repas de midi nous avons réquisitionné la parole. Nous avons passé sur le grand écran les images et les textes des quatre premiers jours.

A la tribune Olivier, notre ancien président, nous fait le plaisir de sa présence.

 

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Damien aux commandes du PC et Gigi qui lit les textes que nous avons postés les jours précédents.

La qualité de l’écoute dans la salle était perceptible.

Nous pensons qu’il est important, indispensable, que des intellectuels soient payés pour triturer des idées, conceptualiser. Mais il est aussi important qu’ils rendent le monde plus audible. Et cet effort de vulgarisation est rarement présent.

Lors de notre passage à l’UCL, Christian Arnsperger avait demandé aux TSE et aux SDF présents ce qu’ils attendaient des intellectuels. Quelqu’un avait pris la parole pour retourner la question. Qu’est-ce que eux, étudiants, enseignants, chercheurs, attendent des précaires. Et au-delà, qu’est-ce que nous, tous ensemble, pouvons imaginer, envisager, créer.

De belles synergies entre des milieux si cloisonnés doivent être possibles.

Le restant de la journée a été plus intéressant. Des jeunes de la Joc, des représentants Français et Allemands de mouvements de chômeurs, des représentants des combats des travailleurs sans papiers, des syndicalistes … sont intervenus à la tribune.

 

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A droite Zoé Genot, Députée Fédérale Ecolo, accompagnée de sa fille, qui nous a rendu visite et assurés de son soutien. Zoé fait partie des rares élus à s’intéresser, de près et sur le terrain, à la vie des pauvres.

 

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Gregory qui, avec Nathan (dont nous n’avons malheureusement pas de photo) a organisé et coordonné les assises. Merci à eux pour leurs attentions et leur disponibilité.

 

Manu a écrit un texte qui résume ce qu’il a retenu de cette journée :

intérim pendant 18 ans. Contrat servant de période d'essais pendant un an. Rendez-vous avec les employeurs annulés sans raison. Puis, au moment de signer les contrats ... plus personne.

Du travail forcé (déguisé) en Hollande ou en Allemagne. A Bruxelles, toute une partie de la jeunesse mise au rencart pour garder des villes propres, des villes sages, des bien rangées, plus de 20 % de la jeunesse bruxelloise au chômage sans compter les minimexes ni ceux qui sont exclus et qui n'ont plus rien, même plus de statut. Des salaires à la limite du seuil de pauvreté, des chiffres du chômage faussés par les radiations, sans parler du constat déplorable sur les réalisations des décisions prises pour lutter conte la pauvreté et le chômage à la Communauté Européenne, des sociologues qui nous expliquent que tout cet argent et toute cette énergie ne sont utilisés que pour protéger un système qui, à l'évidence, ne fonctionne que pour quelques personnes privilégiées.

Des états qui frottent la manche aux entreprises de peur de les voir partir dans un autre partie de la communauté européenne (nos voisins, nos nouveaux associés).

Par contre, nos homologues Flamands, Français, Allemand, Hollandais, tous demandaient une unité pour pouvoir faire entendre nos revendications et apporter une dimension sociale à la construction de la politique européenne.

 

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Le soir au Beursschouwburg, tous les participants sont réunis pour prendre un repas, un ou plusieurs apéros, et surtout pour discuter, échanger.

Et c’est probablement là que les choses qui comptent se sont passées. Nous avons établi de très bons contacts avec plusieurs représentants de chômeurs européens. Nous pensons que de ces contacts vont naître d’autres belles rencontres et des collaborations. Nous vous tiendrons au courant.

 

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Pendant la soirée un groupe de travail s’est réuni pour préparer la journée du lendemain. Ici les marcheurs planchent sur les propositions du Luxembourg.

 

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Ensuite, retour à l’hôtel et une petite fléchette au bar accompagnée de grandes discussions pour refaire le monde …

 

A suivre pour le septième et dernier épisode de la semaine …

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 07:00

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De bon matin face à la maison communale d’Ottignies, en contrehaut du marché. La criée aux esclaves bat son plein.

 

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Le vendeur fou à la solde des boîtes intérim élimine la marchandise dont personne ne veut.



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Ensuite nous nous sommes rendus à Louvain la Neuve où Christian Arnsperger , entre autres professeur d’économie à l’Université Catholique de Louvain , nous a fait l’honneur de nous recevoir.

Ce fut un moment magique, magnifique. Des SDF, des TSE, des universitaires, un prof d’unif, des syndicalistes, des militants, tous réunis dans une seule … classe. Nous avons pensé à ce texte de Bourdieu qui s’intitule : "le mouvement des chômeurs, un miracle social".

Nous croyons que oui, là et à ce moment, s’est produit un miracle social.

Bruno et Gigi ont présenté notre démarche, puis Christian a enseigné pendant plus d’une heure. Pour lire le texte de son cours, qu’il nous a aimablement transmis à cet effet, cliquer ici.

Enfin s’est tenu un long débat. La parole était remarquablement libre, et toutes les personnes présentes dans ce petit auditoire, concentrées, à l’écoute, respectueuses.

Mélanger ainsi des personnes, issues de milieux très différents, généralement cloisonnés, et créer une effervescence prometteuse, c’est ce que nous avons fait ensemble.



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Manu le cuistot (il y a deux Manu dans le groupe, le Manu cuistot et le Manu vendeur d’esclaves) nous sert un couscous sur un parking à LLN.

Le tout avec un réchaud dans la camionnette et du matériel sommaire : bravo !



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Puis nous avons marché jusque Ottignies, où nous avions rendez-vous avec Jean-Luc Roland, le Bourgmestre.

Ca faisait chaud au cœur d’être un peu plus nombreux pour marcher. Merci aux TSE de Charleroi et de Namur, aux jeunes de Nivelles, d’Arlon et de Verviers, aux gens de "Solidarités Nouvelles", aux étudiants et à Co, notre jolie guide, d’avoir fait le déplacement pour partager ces moments avec nous.



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Paul Trigalet, modeste et génial militant du droit au logement dans la région de Charleroi.



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Nous sommes reçus à l’hôtel de ville.



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Pierre Lévèque, responsable régional de la FGTB Brabant Wallon et Jean-Luc Roland, bourgmestre d’Ottignies-LLN. Tous deux soulignent que la grande pauvreté est bien présente dans le BW, contrairement à l’image de "Wallifornie" habituellement véhiculée.

Le Bourgmestre se dit très attentif à notre démarche. Nous lui offrons quelques exemplaires du livre "Paroles de chômeurs, écrits d’inutilisés" et l’invitons à présenter à son collège la motion de la FGTB Wallonne visant à supprimer le volet sanctions du plan dit d’accompagnement des chômeurs.

 

 

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Merci à Paul Hermant pour sa belle présence et son soutien. 

 



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"Nous partîmes cinq cent mais par un prompt renfort nous nous vîmes cinq mille en arrivant au port".

Hé bien non. Dur retour à la réalité. Sortis du train à la gare centrale nous sommes arrivés sur les marches de la bourse à Bruxelles, destination finale de notre périple. Ce moment très attendu par tout le groupe fut un peu dur à encaisser.

Une petite vingtaine de personnes nous attendaient, dont quatre Bruxellois qui nous avaient préparé des banderoles de bienvenue. Les slogans nous ont un peu étonnés. Nous n’avions pas écouté les infos de la semaine et n’avons pas fait le rapprochement avec les mineurs chiliens sortant du gouffre.

En tout cas, merci pour la démarche.



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A noter : le seul endroit où on se fait 'doucher' de la semaine : c'est devant la bourse. La pluie tombe dru, ici sur les camarades Hollandais venus en vélo d’Amsterdam.

Leur groupe et le nôtre. Et point d’autre.



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Nous avons un peu hésité. Puis nous nous sommes repris. Quasiment personne à l’arrivée ? Très peu de soutien pendant la semaine ? C’est pas grave.

Nous savons ce que nous faisons et pourquoi nous sommes là. La troupe se reforme, se regonfle, et produit une nouvelle fois la criée aux esclaves.



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Merci à Anne Demelenne pour sa présence sous la pluie battante.



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Des balletjes ou un stoemp ?

Puis une douche, chaude cette fois.

Relâche. Jusque tard. Fiers et heureux. Des p’tites étoiles dans les yeux.

 

A suivre …

 

 

 

Galerie de portraits du jour. (Merci à Jacques pour sa contribution).



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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 07:00

Chers blogueurs, nous ferons court ce soir et nous vous prions de nous en excuser. Nos journées sont si chargées, en émotions, en rencontres, mais aussi en marche, en travail, en stress … que nous optons pour un repos très nécessaire plutôt qu’un compte rendu complet.

Une fois de retour lundi, nous trouverons le temps de complêter nos articles. Merci de votre compréhension.

 

Mais revenons à l’épisode 4 :

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Ce n’était pas du tout à notre programme mais Mme Emily Hoyos, Présidente du Parlement wallon, a reçu pendant deux bonnes heures ce matin une délégation composée de militants de LST, de Guy Fays de la FGTB Namur et de trois marcheurs du Luxembourg. Nous voyons ces derniers ci-dessus en compagnie  de notre charmante Présidente.

Ensuite, la délégation a rencontré des parlementaires de toutes les familles politiques wallonnes.

Le retour succinct que les marcheurs présents ont rapporté au groupe est très positif. Le sentiment général est d’avoir été écouté et que la réalité quotidienne décrite par la délégation a interpellé nos élus. Nos trois porte-drapeaux vont rédiger un compte-rendu de la rencontre que nous publierons dès que possible.

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Simultanément à la rencontre au Parlement, les marcheurs ont repris la route pour l’étape St Géry – Louvain-la-Neuve. Graziella et Fabio nous ont fait l’honneur de leur présence.

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Les kilomètres commencent à peser dans les jambes. Mais nous savons pourquoi nous marchons.

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Retour et repas –délicieux mais trop rapide- à la Caracole. Puis départ sur Namur pour assister à une lecture spectacle du livre ‘Paroles de chômeurs, écrits d’inutilisés’, par des travailleurs sans emploi Namurois.

Ils nous ont ému, ils nous ont impressionné par leur présence et leur audace à occuper la scène. Bravo.

 

 

Voilà, il est grand temps d’aller se reposer, demain nous attend la journée la plus chargée de la semaine.

Nous terminons en vous faisant partager quelques portraits pris pendant la marche de ce jour.

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 07:00

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Quatre garçons dans le vent. 

La marche est en ville : la capitale de la région, Namur.

La veille nous avons bénéficié de l’hospitalité de "Luttes Solidarités Travail" dans un de ses habitats collectifs appelé "la Caracole" , comme chaque jour depuis lundi.

Nous, commission des TSE, membre le plus "fragile" de l’organisation syndicale, avons choisi comme hôte une association qui depuis 30 ans travaille à l’organisation des luttes avec les plus pauvres. Nous nous sommes mutuellement reconnu : nos forces respectives résident peut-être dans la même fragilité.

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Sous tente de nomade, LST, ATD, la régionale FGTB Namuroise et les marcheurs tiennent conférence de presse au pied de la citadelle face aux murs du Parlement wallon.

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Le "ferment" du jour : les membres de LST sous la bannière syndicale et inversément.

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Au premier plan, sur la gauche (évidement !) Emily Hoyos, Présidente du Parlement wallon, Guy Fays, Secrétaire régional de la FGTB Namur et Marc Otjacques, militant de LST Andennes.

Ce dernier nous confie : « quel bonheur de voir entrer des syndicalistes, ayant accepté de mettre toute identité au vestiaire, en commun avec les militants des associations luttant avec les pauvres, dans un moment fort autour de la dalle en l’honneur des victimes de la misère ».

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Toujours face au Parlement, les marcheurs produisent leur désormais célèbre "criée aux esclaves".

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Acte numéro 5 : la vente d’un lot groupé. La mère de 4 enfants et le cuistot vont être adjugés par le vendeur des boîtes d’intérim.

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Eliane Tillieux, Ministre régionale de la santé, de l’action sociale et de l’égalité des chances pendant la criée aux esclaves. La Ministre a ensuite reçu très longuement une délégation. Pour lire le compte rendu de cette rencontre, écrite par trois marcheurs, cliquez ici.

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Ensuite, sur la place du théâtre, l’exposition "carrément ensemble", préparée à l’initiative de LST.

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16 H 30 à Namur. Défilé monstre dans les rues de Namur. Et retour à la Caracole sous la protection de la police très bienveillante.

Myriam et Didier, que nous remercions pour leur disponibilité et leurs attentions tout au long de la journée.

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Repas, ce soir, avec nos hôtes. Nous écrivons dans cette grande pièce où les enfants jouent et les adultes parlent.

A cette image nous viennent des mots que nous souhaitons vivre : affiliés et maison syndicale.

Etymologiquement être affilié c’est être fille de, fils de. Un affilié à un syndicat est fille ou fils de ce syndicat. A part entière. Et devrait pouvoir se reconnaître comme tel.

Et les filles et les fils doivent être les bienvenus dans la maison syndicale, la maison du peuple, la maison humaine. Parce qu’elle leur appartient. 

Rendre aux mots leur sens ne peut se faire qu’en agissant sur le réel.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 07:00

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 Ben oui, les chômeurs aussi se lèvent tôt. On gravit la côte. La brume se dissipe. C’est magnifique et ça éclaircit les idées.

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Entre ombre et lumière. Entre oubli et médiatisation. En grand écart.

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On peut se sentir un peu seuls durant la marche sans les 799.988 autres travailleurs sans emploi et sans les 3 ou 4 millions de travailleurs avec emploi.

Mais ça n’empêche pas de garder vitalité et un rythme … certain.

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Ce jour 2 de la marche est une journée de belles surprises. La brume, puis le soleil, puis un groupe de « sans », sans logement, sans revenu, sans sécurité d’existence, mais non sans solidarité, nous rejoint.

Ils sont coalisés dans « Solidarités Nouvelles », à Charleroi.

Des SDF qui soutiennent des travailleurs sans emploi ? Et pourquoi pas des travailleurs sans emploi qui marchent pour des travailleurs avec emploi ?

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Bruno et Denis Uvier à la soupe. Denis qui est selon les uns un « grand fou amoureux des gens », selon lui le « balayeur des âmes de la ville de Charleroi » et selon nombre d’autorités compétentes un « empêcheur de tourner en rond». « Solidarités Nouvelles » est présent sur de multiples fronts du droit au logement : syndicat de locataires, groupe de vigilance sur le logement social, présence auprès des milliers d’habitants permanents en camping, jardin de la résistance en ville.

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La caravane des marcheurs a un cuistot militant qui dépose ses mets au hasard des places de village et des arbres. Avec deux fois rien il nous prépare des plats revigorants.

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François et Bennoît de « Solidarités Nouvelles » et Françoise, chômeuse et pionière de nouvelles alliances autour de l’agriculture paysanne en Gaume.

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Te prends pas la tête Marco Valdo, je t’assure que la révolution est pour demain. Bon, ok, pour après-demain.

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19 H 30, dans les locaux de LST, Luttes Solidarités Travail (une des rares organisations où les pauvres aprennent à se coaliser entre eux), rue Pépin à Namur, des membres d’ATD, de LST et les marcheurs achèvent les préparatifs de la journée du lendemain…

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mais ça on vous en parlera demain car …

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 … vos écrivants (ici dans leur bureau, sous les combles en rénovation de la Caracole, un des lieux d’habitat collectif liés à LST) sont un peu fatigués !

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Damien, on ne mord pas l’ordinateur. Ok, il est 23 heures et tu vas seulement commencer à mettre le journal et les vidéos en ligne … mais c’est pour la bonne cause.

 

A suivre …

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 07:00

Marcher …

 

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Marcher pour rendre visible l’invisible, tous les visages et les voix qu’une société a relégués à être inutiles au monde. Marcher pour dire le chômage, le revendiquer. Marcher pour comprendre. Marcher pour convaincre.

 

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Marcher : dire, redire, marteler que le sort des travailleurs, avec ou sans emploi, est plus que jamais lié. Ici, à Humain, la conférence de presse de lancement de la marche.



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Marcher et recevoir du soutien. Ici Cécile Thibaut, sénatrice écolo, avec Manu .

  

 

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Marcher parce que ça fait plaisir. Parler, échanger. Ou se taire et tâcher de faire le vide en soi.

 

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Marcher, c’est l’outil du pauvre. De celui qui n’a ni usine à occuper ni temps à arrêter pour la grève. Alors marcher, arpenter le bitume de tous, parler, écouter.



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Marcher pour interpeller, pour distribuer des tracts. Au début on est un peu timides, timorés. Les passants nous regardent. Puis on se délie, on s’assume.



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Marcher et être reçus à l’hôtel de ville de Ciney. Les politiques présents nous assurent de leur soutien et saluent la démarche. Guy Fays, au centre, le responsable de la régionale de Namur, nous a rejoint. Il salue le fait que le conseil de Ciney ait soutenu la motion de la FGTB Wallonne demandant le retrait du volet sanction du plan dit d’accompagnement des chômeurs.



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Les pouvoirs ne vont-ils pas à nouveau utiliser des mots qui trahissent les luttes ? Marcher et rester vigilants.



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Marcher, écouter, les oreilles jamais loin du front. Essayer de décoder les discours. Parfois se sentir las. Parfois se sentir en pleine vie.



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Nous remercions les travailleuses et les travailleurs avec emploi d’avoir aujourd’hui fait grève des transports en l’honneur de notre marche 

A suivre …

Train d’enfer pour l’avocat du diable.

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 14:28

Voilà un an déjà. Un an que les Travailleurs Sans Emploi de la FGTB Luxembourg ont marché pendant une semaine entre Humain et Bruxelles. « Marcher pour ne plus ramer » et « Travailleurs avec emploi, travailleurs sans emploi, même combat », tels étaient nos slogans.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Et on ne peut pas vraiment dire que la situation se soit améliorée pour les pauvres.

Pourtant, pourtant … des choses importantes se sont passées depuis octobre 2010. Des choses réjouissantes !

Des dictatures sont tombées suite aux combats des Peuples, aux combats entre autres des chômeurs. Des indignés qui ont manifesté leur colère sous les coups de matraque et sous les balles.

A travers le monde entier, de Madrid à Manhattan en passant par Liège ou Bruxelles, des citoyens s’expriment dans les rues, dans les places, occupent l’espace public de manière durable, discutent, débattent,  inventent … et se font arrêter et tabasser par les flics.

Damien, l’administrateur de ce blog (celui qui poste la grande majorité des articles)  est très attentif à tous ces mouvements.

Il sélectionne soigneusement des écrits et des images pour vous les faire partager. Je le remercie ici pour ce remarquable travail.

Nous avons marché voilà un an, et en ce moment même des dizaines d’indignés européens font de même. Ils arriveront à Bruxelles ce 8 octobre. N’hésitez pas à aller les accueillir. On sait d’expérience que cela fait plaisir J

Pour fêter dignement l’anniversaire de notre marche, nous vous proposons de retrouver les images et les textes de notre périple.

Nous allons donc rediffuser 11 au 17 octobre les articles parus l’an passé.

N’hésitez surtout pas à faire circuler l’info autour de vous, à faire partager notre blog à d’autres, à vous inscrire à notre Newsletter, à nous placer dans vos ‘liens’ …

Enfin, merci à vous toutes et tous qui nous êtes fidèles, grâce à vous ce blog peut répandre des idées et participer à la militance pour les droits des ‘Sans’, sans emploi, sans travail, sans papiers, sans logements...

Grâce à vous plus de 11.000 visiteurs nous ont déjà rendu visite !

Allez … à vous revoir …

Et en attendant surtout, surtout, ne lâchez rien !

 

Au nom de la CRTSE, Vincent

 

- C' était il y a un an, jour pour jour ... - C'était il y a un an, jour pour jour ...(5)
- C'était il y a un an, jour pour jour ...(2) - C'était il y a un an, jour pour jour ...(6)
- C'était il y a un an, jour pour jour ...(3)

- C'était il y a un an, jour pour jour ...(7)

- C'était il y a un an, jour pour jour ...(4)  
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